mardi 8 mai 2012

LBL cyclo


Par Alain Nizette

Changement de routine cette année pour le TDL à l’occasion de ce Liège Bastogne Liège.


Comme nous n’étions pas très nombreux à prendre cette envolée et que chacun avait des ambitions différentes : départs au choix. Il y avait le cyclosportif Gérald, celui qui voulait s’entrainer (Thierry), celui qui est en pleine préparation de la transalp (un ami TDL liégeois de Thierry), celui qui veut accumuler des kms et des heures de selle (Miguel) et enfin le touriste qui veut arriver au bout (Alain).

En route vers la longue distance, Gérald part vers 6h45, suivi de peu de Miguel et Alain. Thierry quitte Liège à 8h pour le parcours intermédiaire, se délectant toujours du bon resto liégeois de la veille (on n’oublie pas ses racines…).

Le départ « officiel » commence par un faux plat montant depuis Chenée jusque Beaufays, suivi d’une petite descente vers Aywaille puis à nouveau un faux plat montant jusque Manhay. De la petite bière pour nous (comme les pros) sauf que pour nous, il y a en plus vent et pluie. Ensuite, on connait la chanson (clin d’œil à Thierry) : après une montée, il y a une descente ; elle nous amène à Lamormenil ; faux plat montant jusque Samrée (une petite pensée à la vélomédiane), petite descente jusque La Roche avant d’entamer la première côte, celle d’Ortho. Lors des kms suivants (toujours plat jusque Bastogne), des hôtes pas vraiment privilégiés nous accompagnent : la pluie et le vent de face, mais aussi les bourrasques et les grêlons qui tenteront de nous ralentir.

J’arrive au ravitaillement de Bastogne avec Miguel, où Christine, qui nous attend sous le soleil (on croit rêver), nous apprend que Gérald y est passé 45 minutes plus tôt. Le retour sur Liège commence facile, une belle route plate avec le vent de dos. Arrive la deuxième côte, Saint Roch, toujours aussi raide pour moi. Miguel et moi décidons alors de commun accord de nous séparer (je ne voulais pas que Miguel arrive dans le noir à cause de moi). Je continue à mon rythme sous les grêlons et la pluie jusque Wanne où le temps devient un peu plus clément. Les difficultés commencent à s’enchainer à un rythme de sénateur pour moi car je veux arriver au bout. Wanne, Stockeu, Haute Levée, Rosier, Maquisard, Mont-Theux, La redoute, la route s’élève puis descend. Le dénivelé est là et la fatigue s’installe aussi. Arrive alors La Roche aux Faucons; au pourcentage le plus dur, je mets pied à terre pour continuer. Je remonte sur le vélo et dans un passage étroit je remets pied à terre car les voitures arrivant en sens inverse prennent leur priorité contre moi. A Boncelles, la voie royale sur Liège est là, mais pas question de trainer car l’heure tourne. Côte de Saint-Nicolas et rebelote : au début de la côte, passage étroit et voiture venant de face, je remets pied à terre, pratiquement jusqu’au dessus. Les pavés de la fin du parcours nous permettent de bien secouer toute cette pluie accumulée (c’est étudié pour, comme dirait l’autre) de manière telle à pouvoir arpenter la dernière petite côte (non répertoriée ???). Puis juste avant le dernier virage sur la gauche, une flèche jaune m’invite à bifurquer sur la droite pour achever ma balade du jour. Regrets de ne pas passer « la vraie ligne d’arrivée » mais l’heure est là ! Encore deux petits kms et il est finalement 20h30 quand j’arrive ; c’est tard, mais je suis quand même fier d’être arrivé au bout…

Mais une chose manquait quand même : c’est le verre de fin de parcours .

Petite note : quand j’ai quitté Liège, à 21h25 il y en a encore qui arrivaient...

 

Par Gérald Rolland

Comme beaucoup, ce qui a marqué cette édition, c'est la pluie, le vent, la grêle, qui rendaient la progression difficile. Nous avons tous dépensé beaucoup d'énergie dans la première partie, alors que c'est là qu'il faut en économiser le plus.


J'ai pris mon départ vers 6h45 et suis rentré un peu avant 18h30.

Avec la connaissance que j'avais du parcours, j'ai pu gérer convenablement en formant des groupes aux endroits stratégiques, soit en attendant ceux que je venais de rattraper, soit en m'accrochant à ceux qui me dépassaient. Sauf à Bertogne, où une crevaison m'a séparé d'un groupe que j'avais formé à partir d'Ortho. C'est une agréable sensation, dans une épreuve pareille, de s'exercer à interpeller les gens en néerlandais, anglais, allemand, italien et même en français, et de s'ériger en "chef de file" d'un groupe qu'on gère soi-même.

Dans l'excitation, le stress, le froid, je n'ai pas bien réparé ma crevaison et sur la route rénovée à l'approche d'Houffalize, je me suis rendu compte que mon pneu avant ressortait de la jante. Je me suis donc à nouveau arrêté au sommet de Saint-Roch pour réparer et puis je suis reparti. C'est à ce moment-là que j'ai eu mon petit coup de pompe habituel, qui a duré jusqu'à la descente vers Salmchâteau. A partir de là, plus vraiment besoin de groupe, c'est du chacun pour soi, et j'ai effectué les montées à un rythme modéré, qui me permettait de relancer dans les descentes, pour peu que les routes mouillées me le permettent. Quand j'ai vu les pros le lendemain descendre Wanne, je me suis revu en train d'y passer presque à l'arrêt.



Et puis nouvelle embûche, dans la descente du Rosier, mon vélo a commencé à faire un bruit inquiétant. Dès que je roulais un peu plus vite et que simultanément je me mettais en roue libre et freinais, ma roue arrière grinçait et mon vélo tremblait. Résultat, j'ai dû effectuer tous mes freinages en continuant à pédaler, ce qui est assez paradoxal, et m'a sans doute coûté encore un peu d'énergie.



J'ai terminé les dernières côtes à mon rythme, rattrapant au fur et à mesure des gens avec qui j'avais passé un moment en début d'épreuve et en sprintant pour le fun au sommet de la côte d'Ans avec les italiens qui étaient dans mon groupe à Bertogne.



J’ai entendu que la course des pros du lendemain a été considérée comme ayant été effectuée dans les conditions les plus difficiles de ces 10 dernières années ; je ne peux dès lors qu'être content d'avoir terminé sans être trop épuisé, à une moyenne un peu inférieure à 25 km/h, alors que l'état des routes ne permettait pas de rouler correctement dans les descentes.



Par Thierry Franck

Cela s’est bien passé pour ma part. Je voulais rouler seul pour "m'entraîner".


J'ai cotoyé Amos Zoard, ancien membre de TDL habitant Bertrix, qui partait pour l'intégrale et qui m'a laissé en chemin, un copain de Quentin qui nous connaissait, et un membre de TDL liégeois qui participera à la transalp cette année.

J'ai suivi mon wattmètre contre vent et grêlons. La météo a été assez clémente avec moi, me laissant grimper la Redoute sous les grêlons et le reste plus ou moins sec. J'ai eu du mal car cela ne répondait pas vraiment d'un point de vue cuisse.

Ne voulant pas me contenter du 150, je suis allé chercher la trilogie de Stavelot. Aux heures où j'y étais, j'étais seul avant les valeureux de l'intégrale, comme en échappée, bon souvenir.

Je suis rentré avec du jus dans les pattes et cela fait du bien au moral, mais a posteriori, c'est la première fois où je ne fais pas la longue (on vieillit).

Au total, 180 km et 3000 de déni, à du 24 avs sans jamais avoir profité d'un peloton.

Une bonne pierre de plus à mon entraînement






WE au lac d'Ailette (2)









200 du lac d'ailette (par Damien Bosberg)




Pour team de Lux, qui dit début mars, dit la traditionnelle ouverture de la saison . Cette année, petit changement, le séjour à la côte belge s'est transformé en escapade en Picardie. Réservation faite au center parc du lac d'ailette, à seulement 2 heures de route.

+

Arrivée le vendredi soir où le spaghettiolo Phil nous fait le plein de sucre lent. Francis s'était chargé de se procurer un tracé de +/- 200 km organisé à la sortie du domaine . Quelle surprise en allant chercher l'enveloppe à la réception. En fait,il s'agissait de plusieurs petits circuits de 25 ou 30 km à additionner pour arriver à la distance voulue. Ayant prévu le coup, j'avais photocopié de petites cartes Michelin des alentours de l'endroit. Nous voilà nous deux Francis à dessiner le 200 entre 2 spaghetti. Francis ayant pris sa plastifieuse, cartes et road-book sont préparés en une demi-heure, De toute façon, dans le coin, il ne doit pas y avoir trop de bosses... Après une bonne nuit, aidée par nos somnifères, vins et bières, nous avalons le petit-dèj gatosport. Le temps est couvert mais sec, ça change de l'année passée où il a plu du premier au dernier km. Et nous voilà partis pour un double Hectokilomètre, avec 13 rouleurs, Thierry, Alain Tilmant et Nizette, Thibaut, Richard, Francis, Albert, Charles, Phil, Christian, Emile, Patrick Moucq, moi et une rouleuse, Liz Guébenne, pas Taylor. Quoique, on dit bien my Taylor is Rich«ard»... Bon, ok j'arrête.

Ah, la Picardie, son climat agréable, ses gens chaleureux, son paysage plat comme la main... rempli de polyarthrite, après 25 km, nous avons déjà avalé 3 côtes de plus de 2 km et subit 3 crevaisons. Après un regard rapide sur les cartes, nous constatons nous deux Richard qu'en fait il ne devrait rester que 3 côtes au total (un chevron sur le parcours équivaut à une côte de plus de 5%), Nous voilà rassurés.

La première partie se fait vent dans le nez, tracteurs Thierry et Richard s'assurent une grande partie du travail. A un moment, 4 chevreuils courent à notre hauteur sur 200 mètres, avant de passer juste devant Richard, pour disparaître dans les champs; du grand spectacle. Phil crève une seconde fois un peu plus loin et tente de changer sa roue; ça aussi, c'est du grand spectacle.

La ville de Pierrefonds est désignée comme lieu de casse-croute. En s'en approchant au loin, on aperçoit sur son pic rocheux un superbe château moyenâgeux mais totalement reconstruit au début du 19 ème siecle. On en a plein les yeux. La petite ville est hyper touristique, on plante le camp dans une auberge pour un sandwich ou autre croque monsieur. Un café, l'addition et nous voilà reparti. Une bonne côte nous attend dès la sortie, puis deux, puis trois; ah oui, on avait oublié de la compter celle-là. Tiens, encore une bonne à 2 chevrons (plus de 10%), elle était bien cachée sur la carte. Promit Liz, c'est la dernière. Ah zut, encore une, puis une autre; les regards en coin en disent beaucoup, il y a tromperie sur la marchandise.

Finalement, on arrive à la dernière, les veaux sont lâchés, il faut dire que le sommet est à 3 km du center parc.

187 km, 7h15 de selle et 1830 mètres de dénivelé. Et de l'avis général, pour un parcours tracé au pif et qui sentait la sauce bolognaise, c'était pas mal réussi.

Une bonne douche, un bon apéro (sans les Chimay qui avaient disparues), puis souper avec quelques bons moments au rendez-vous. Un thé, l'addition et puis au lit pour certains, ou prolongation pour d'autres.

Dimanche matin, le sacro-saint petit décrassage en compagnie de Marie-Laure et Catherine. Passage par le « chemin des dames », haut lieu de la première guerre mondiale, où notre historien Thierry nous apprend que des dizaines de milliers de soldats français se sont fait massacrer par vagues successives, pour conquérir une colline occupée par les allemands. 40 km, 2 petites heures puis dîner baguette-fromage avec Francis à l'animation et son répertoire de blagues. Une Chimay en dessert (on les a retrouvée), on replie les bagages et retour au bercail.

Quand le temps est de la partie, qu'il n'y a pas de chute, pas trop de crevaisons (avec Phil, on sait à quoi s'en tenir) et la bonne humeur, ça nous fait un week-end mémorable et une seule envie de recommencer ça l'année prochaine.