samedi 29 septembre 2012

La Ronde Picarde


Par Damien Bosberg.

Nous étions une bonne petite délégation à nous rendre en terre picarde pour cette ronde toute entière dédiée aux amoureux des presque pas de côtes et du 53x11 à outrance.

Frère Tuck se chargant comme d'hab à loger tout son petit monde : Tuck et Tuckette, Pat Génicot, Jacques, Thierry, Gus, Emile (qui sort de son ramadan cycliste) et moi. Julien ayant opté pour le camping et Pat Moucq pour sa maison mobile.

L'arrivée étant à 7 ou 8 km du lieu de départ, il est tout logiquement décidé au briefing du soir de mettre les voitures à l'arrivée et de se rendre en vélo au départ comme échauffement. A notre réveil, un petit 7°C perdu dans son brouillard refroidit les frêles ardennais que nous sommes. Il est tout logiquement décidé au briefing du matin de mettre les voitures au lieu de départ, et puis c'est tout !

Le petit (Emile, Gus et moi) et grand circuit (le reste) partent ensemble. Les premiers km s'avalent à une allure VV' et au fur et à mesure des maigres côtes qui jalonnent le circuit, de petits groupes se morcèlent pour plus loin se recomposer et former les divers pelotons presque définitifs. Un chaud soleil fait son apparition et les éoliennes au chômage ôtent la majeure difficulté de cette épreuve. L'allure est rapide mais l'entente du groupe laisse à désirer. Soudain un semblant de relais se forme durant quelques km. Nos amis français auraient-ils enfin compris le fonctionnement pourtant élémentaire de cette discipline. Que nenni, retour à la cacophonie générale avec en point d'orgue un franchouillard qui n'a cesse de donner la leçon à tout le monde. On se regarde nous deux Thierry en se disant " Chers amis, si votre ramage se rapporte à votre pédalage, vous êtes le phénix de hôtes de ce peloton. "

Petit passage le long de la côte et routes étroites bordées de sable.

C'est là qu'à lieu le seul bon moment de la journée pour les secs et maigres (le seul mauvais pour les rouleurs) : le mur d'Ault, un bon petit raidard.

http://vimeo.com/49126602

Nous arrivons au centième kilomètres et la bifurcation annonce la séparation d'avec mon coach adoré, lui restant un petit 90 km et quelques bosses en fin de parcours, et moi mes 30 derniers km et son manque de relief qui font que nous ne roulons plus qu'à 6 ou 7 avec un cinquantaine de parasites collés à notre postérieur. Et c'est, évidemment au dernier km que les vautours s'empressent de nous remonter pour prendre les premières places, gentlemen jusqu'au bout des cales. S'en suivent non loin Gus et Emile.

Petites chopes bien méritées le temps d'attendre les grands parcoureurs. Tuck et Pat G avec leur moyenne de plus de 37, excusez du peu, Puis le reste de la troupe. Enfin, le reste moins un. Un cycliste s'arrête près de nous, disant qu'un de notre équipe était tombé pas loin de l'arrivée. Notre ami Jacques s'en rappelant à ses mauvais souvenirs, est embarqué en ambulance avec côtes, clavicule et omoplate cassées. On dit jamais deux sans trois, eh bien te voilà quitte avec tes chutes mon bon Jacques. Il en est toujours ressorti plus fort ; après ça, c'est clair, on ne saura plus le suivre.



Traditionnel debriefing de course avec son lot de breuvage et autres américains (c'est comme ça que les français appellent les mitraillettes) .



Mis à part cet accident, superbe journée pour une cyclosportive qui vaut la peine d'être faite, avec des moyennes rarement atteintes, petits rouleurs s'abstenir ( Françis, ...) . Pour ma part, j'avais déjà resigné pour l'année prochaine, auprès de Thierry, après seulement 30 km, gage de qualité.

La Charly Gaul

Par Boris Albert

Ce dimanche 02 septembre 2012, se déroule la 23ème édition de la cyclosportive luxembourgeoise Charly Gaul au départ de Echternach.

Je quitte donc Villance vers 6h30, sous un ciel dégagé, direction le Luxembourg via Fays-les-Veneurs et la bretelle d'autoroute de Verlaine afin d'embarquer mes compagnons du jour : Vincent Lambert et Maître Gus. Vérification de l'arrimage des vélos pour éviter la mésaventure survenue à nos collègues Team de Lux, l'année passée (voir compte-rendu 2011).

Arrivés sur place, nous constatons que les parkings sont déjà bien remplis. Beaucoup de monde également aux inscriptions surtout sur la petite distance.

Deux parcours sont au menu : 155 km (2250 m de deniv.) et 93 km (1280 m de deniv.).

Vincent et moi optons pour le 155 (départ 9h) alors que Liz, José, Pascal, Jean-paul et Gus (en manque de km) se lancent sur le 93 (départ 9h30).

A noter la présence de Richard, cumulant les fonctions de photographe et coach occasionnel.

Donc, belle présence, encore cette année du maillot Tdl sur les routes grand-ducales.

La tension monte, l'heure du départ approche ..... c'est parti, notre position peu favorable, nous oblige à fournir un effort supplémentaire pour remonter vers la tête du peloton. Une première sélection s'opère dès la première côte, puis la deuxième, Vincent et moi sommes toujours dans le premier groupe mais pour combien de temps ?

Nous tiendrons environ 50 km avant de lâcher, à bout de souffle, dans une côte plus pentue. Résignés, nous intégrons un groupe d'une cinquantaine de coureurs. Le rythme redescend légèrement, heureusement car les organismes ont déjà bien souffert ...

Les côtes assez pentues mais relativement courtes sont passées à vive allure en alternance avec de longs faux-plats qui nous permettent de récupérer un peu.

Quel plaisir de rouler sur un revêtement de cette qualité, les km défilent, nous commençons à rattraper les concurrents du petit parcours, l'occasion de saluer Liz et l'éternel José, toujours aussi véloce.

Plus que 2 côtes, l'arrivée est proche mais les jambes commencent à brûler et le rythme s'accélère ...

Le groupe casse à environ 25 km du terme, malheureusement Vincent est lâché, il ne reviendra pas.

Je passe la ligne d'arrivée, limite crampes, mon compteur indique une moyenne supérieure à 35 km/h, résultat inespéré au regard de ma défaillance sur la criq. le week-end précédent.

Regroupement général à la terrasse sur la place d'Echternach, noire de monde, inondée de soleil et dégustation de Bofferding, la bière locale.

Autour de la table, les avis sont unanimes, la Charly Gaul mérite le déplacement, une organisation sans faille (record de participation battu avec près de 1100 inscrits), un parcours de difficulté moyenne à mi-chemin entre la Meusienne et la Criquelion. A refaire ...

Un grand merci à Vincent et Gus d'avoir attendu la remise des prix pour me permettre de monter sur mon premier et certainement dernier podium en cyclosportive.

A bientôt sur le bitume,

Boris