mardi 22 novembre 2011

Championnats du monde cyclosportifs

Compte rendu d’une déconvenue (par Jerôme Defays) Dimanche 11 septembre 2011, 10e anniversaire des attentas des Twin Towers… et aussi 1ère édition des championnats du monde cyclosportifs (qui se révèleront plutôt être Amateur-Masters). Pour y participer, à travers 3 continents, 7 épreuves qualificatives étaient organisées durant la saison sous l’égide de l’UCI (en Australie, Etats-Unis, Slovénie, Suisse, Portugal et en Belgique au Gran Fondo Eddy Merckx à Huy). Cette finale « championnats du monde » se déroule donc à Stavelot où seront décernés différents maillots arc-en-ciel en fonction des catégories d’âge. Bref, chouette objectif à relever avec la qualification au mois de juin (où je décroche mon ticket de peu) et le championnat en septembre (qui s’annonce éprouvant au vu de la qualification et du tracé). Donc nous voici dimanche 11 septembre. · 11h30, le temps est on ne peut plus belgico-estival (10° et il pleut averses…) en cette fin de matinée sur Stavelot. · 12h00, retrait des dossards et me voilà parti pour rejoindre le box du départ des catégories 16-29 et 30-34 ans. Entre temps, miracle, la pluie cesse, les routes s’assèchent : je vais passer une belle après-midi. (Je le pensais encore à ce moment-là) · 13h30 heure du départ, Erwin Vervecken nous annoncent que le départ sera repoussé de 30min. En effet, le temps maussade a mis au tapis tellement de coureurs dans la finale des + de 50ans qu’aucune ambulance n’est disponible afin d’assurer notre sécurité. Rassurant… mais les routes continuent de sécher : chouette. · 14h00, nous voilà partis. L’ensemble des coureurs n’ont pas l’air nerveux et nous restons prudents lors de la traversée de Stavelot direction Trois-Ponts. Je vais parcourir un bout de chemin avec Eric, environ 40km qui seront avalés en 1h. Je suis obligé de l’abandonner à la faveur de la première difficulté du jour « L’ancienne barrière ». Je me sens pourtant bien, les jambes tournent, le cœur monte, mais trop. Ils sont fous ces coureurs : +/- 30km/h dans une côte de 5km à 6%. Les machines à l’avant sont beaucoup trop fortes pour moi. A la pédale, je dois lâcher prise. Kilomètre 50, je m’apprête à effectuer les 60 derniers kilomètres seul. En effet, lors de la deuxième côte, je commence à sentir des crampes. Je gère très mal mon effort. Je m’alimente et m’hydrate de bien plus piètre façon. Je suis en train de le payer. Au niveau de la Haute-Levée, je dois encore réduire mon effort. Nous voici au kilomètre 80 au Col du Rosier, je gère comme je peux. Lors de l’avant dernière difficulté de la journée, la côte d’Aisomont, je me fais doubler par quelques coureurs "assez large". Moralement, c’est dur. Dernier supplice du jour, le Stockeu. Là, obligé de forcer sur les pédales, les crampes tirent de partout dans les deux jambes. Physiquement, c'est la fin. Des personnes me poussent afin que je puisse basculer au sommet tant bien que mal. A 200m, des pavés finissent de m'achever. Une fois la ligne d'arrivée franchie, les crampes m'empêchent de descendre du vélo. On me donne un coup de main, impossible de bouger, atroce. Après 25 minutes, les crampes ne stoppent pas. Deux infirmières arrivent avec une civière et me voilà parti pour une petite visite touristique de Stavelot. Le centre ville et sa place des Blancs-Moussis restent néanmoins magnifiques. Voilà 40min que j'ai passé la ligne d'arrivée, je quitte la tente de la Croix-Rouge, m'en vais prendre une douche et retourner vers Vonêche.Bilan : 107km, 1900m d+, 3h24min. Vu le niveau et ma forme du jour, je ne pouvais de toute façon pas faire mieux que 3h15 toujours loin derrière les machines.

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