lundi 27 septembre 2010

CLM du Fourneau

10 ième CLM « En passant par le Fourneau ». Encore une année de passée et un fourneau d’englouti. Seuls 2 membres en étaient à leur neuvième participation en tant que concurrent, l’inoxydable José-la-science et Lance de Remi. Comme on prévoyait des conditions climatiques difficiles, comme la saison tire sur sa faim, comme il y a des blessés, des malades, des constructeurs de maisons, des futurs papa, des traceurs de circuit pour le lendemain, comme cela il n’y eut que 21 participants et pas une goutte de plus. Par contre cette année, pour souffler les 10 bougies, il y avait 8 nouveaux signaleurs. Seuls 2 carrefours dangereux ne furent contrôlés et c’est d’ailleurs d’un de ceux-ci que le préposé de l’année à la perte de son chemin se démarqua : merci JF qui bifurqua à Awenne, laissant le chemin agricole de côté. Autre nouveauté, venue de Flandre, une chute sans gravité dans des gravillons à Nassogne, merci Thomas. Nous essayerons de ne plus renouveler ces « expériences ». Notons que les passages très dangereux avaient été brossés et que l’on inaugurait un tout nouveau fléchage, remercions surtout Francis, Arthur et Alain. Les résultats furent à la hauteur pour ces 27 km et 730 de déni, avec le record du circuit et 6 concurrents sous l’heure, même en ayant allongé le parcours par un départ sous la tente des inscriptions vu le risque de pluie. Félicitation à Marie Laure qui avec ses petites graines finira encore une fois première de la catégorie cyclote, Elle pu bénéficier de tout le podium car aucune autre concurrente n’osa se mesurer à elle. Chez les gars, Eric, pour la seconde fois passa au nez et à la barbe des autres concurrents. Il a promis d’améliorer encore le tour l’année prochaine (il a été ralenti par des voitures dans l’interminable montée de la Diglette). Après toutes ces ascensions, c’est aux cents ciels de l’aérodrome de Saint Hubert que les pronostics pour l’année prochaine furent scellés. Le rendez-vous est donc fixé en 2011. Merci à tous les bénévoles et les concurrents.
Direction you tube (ne pas oublier de mettre la vidéo en plein écran) : http://www.youtube.com/watch?v=eRPtCdCNzpM

mercredi 22 septembre 2010

Les bosses du 13 par Maitre José

Escapade du Team de Lux en Provence.
Le mercredi 14, le team estt sur la route de St Rémy, soit Thierry, Marcel,

René, Phil et moi.

Heureux bénéficiaires de notre logeur Thierry ( merci pour tout), nous sommes arrivés vers 20h30, Francis est déjà sur place, il était parti en éclaireur pour les préparatifs ( merci également).

Jeudi premier jour de préparation, 84 km avec la montée du Ventoux par Bédouin. Le temps était beau et chacun a fait la montée à son allurée, Phil en tête, je ferme la marche

Vendredi, 74 km avec le Bouquelt de Tavel, une bonne bosse dans la plaine, 4,5 km avec 4 passages à 20% .
Au pied, sur le tarcmac, une inscription : ICI COMMENCE L'ENFER et c'est vrai. S'accrocher, tenir pour atteindre le sommet sans mettre pieds à terre. Nous y sommes tous parvenus. Samedi relax, 30 km avec l'arrivée ( par avion) de Catherine. Dimanche les Bosses du 13, cyclosportive à Marseille avec 2.700 m de dénivelé.
Lever à 5h00, Marseille étant à 100 km de St-Remy et le départ de la course est à 8h00.
Arrivée à Marseille vers 07h15, montages et prépaaratifs et nous sommes allés à la ligne de départ, pour nous 4è couloir, nous partirons les derniers, sauf Phil qui a un dossard protégé.
Tous sur le 165 km
sauf moi sur le 134 km
Pour le parcours, c'est génial : protection Maximale, police, bénévoles, 4 ravitos. Mais je pense que mes 5 copains en coursiers ne se sont pas arrêtés?
Les cols : 2 fois la Gineste et 2 fois l'Espégoulier, des montées sur bonnes routes 4-5-6%.
Des vues extraordinaires : la montagne avec en dessous la mer.
Petit bémol, en partant les derniers nous avons fait un long contre la montre, Francis à l'arrivée était furax, chasse patate toute la journée. Mais 2 choppes et l'ami était remis.
Les perfs : 1. Phil 2. René 3. Francis puis Thierry et Marcel.
Etant sur le 135, en chemin j'ai été dépassé par Phil, MAIS PAS PAR LES AUTRES.
La remontée de la Ginestre pour rentre avec fort vent de face - pas mal.
2.000 participants, plus de 1.000 sur le 95 km, 500 sur le 134 et environ 200 sur le 165 km.
Soirée resto pour terminer la journée. Lundi 30 km de récup
et à 12.00 hrs nous reprenions la route de la Belgique.
une sacrée petite semaine au pays du soleil avec les amis du team, que dire de plus : GENIAL.
JOS

Maitre José à l'entrainement en préparation du CLM du Fourneau

lundi 20 septembre 2010

La Charly Gaul 2010

C'est vrai que ça fait pas très 2010 cette photo... mais c'est Charly Gaul ! Tout a commencé a l'arrivée a Echternach vers 8h20. J'avais prévu un timing JIT comme a l'habitude. Petit dej dans la voiture, à surveiller le ciel et la température extérieure. 10 degrés, mais le soleil brille. Ça s'annonçait pas trop mal... Arrive a Echternach, préparation a cote de la voiture dans un parking. Pas le temps de chauffer les jambes, je dois aller m'inscrire. Il faut dire qu'on trouve très facilement son chemin. File de droite avec 20 personne devant moi, Aïe! Je demande et on me dit que c'est pour la course B (100 km). Je fais la A (160 km qui en fait fait 169, j'y reviens). Avant de rentrer, je rencontre un maillot vert... Tiens un TDL! une tête non reconnue sous le casque... Je me présente et ne m'éternise pas, au risque de paraitre impoli. J'apprends plus tard que c'est Benoit et que c'est sa première cyclo de la saison. Je ne suis toujours pas inscrit et n'ai pas l'heure. Après m'être inscrit (sachez que je perds toujours du temps lors de cette étape critique. Écrivez "Pierre-Boris Kalitventzeff" plutôt que votre "Jean Dupont" et vous comprendrez ;-), je dois aller au petit coin faire une moins petite commission. Je me dirige vers les toilettes mais un garde du corps, une femme plus lourde que moi, m'agrippe par le bras et me demande d'enlever mes chaussures. Nous sommes dans un bâtiment de la commune... la mairie? quoi qu'il en soit le sol est en marbre. Je ne lui demande pas si elle fait du krav maga... Je discute mais finalement obtempère... je râle ! (je dois enlever mes sur-chaussures. Qui a inventé ce truc débile?) Après m'être exécuté au petit coin je remonte les escaliers et vais m'excuser auprès de la gente, j'enjambe ma selle et me dirige vers la ligne de départ. Il reste douze minutes avant le départ. Après tout, pourquoi tant de stress? Il fait beau mais encore frais ce matin. Bientôt, je n'aurais plus froid du tout... Je suis installé à droite de la ligne de départ. Le départ est donné! 10 vélos passent, 20, 40, 60,... sans doute plus. Je vois deux maillots TDL passer. Benoit a décidé d'escorter Eric. La fameuse solidarité team de Lux dont nous avons parlé dernièrement sans doute ! Ca défile, enfin je m'engage. Ca démarre sur les chapeaux de roues, en léger faux plat. Trop vite pour moi... Devant ça va rouler fort : 39 km durant la première heure, 90 km après 2h20... Ce seront les derniers chiffres que Benoit pourra nous rapporter. Pour ma part, je décide de ne pas m'accrocher et suis, à mon rythme. La course commence par une côte de 4,5 km à du 4,5%. Au dessus, un petit groupe se forme. Le début de la course est rapide (34 km/h de moyenne après 65km !). Une côte de 16 km est au programme, le groupe l'avale. Un peu avant, il revient sur quelques téméraires partis avec les premiers dans la première côte. Ca me permet de faire la rencontre de Lance. L'allure baisse un peu dans la vallée qui suit. Les corps récupèrent; je me dis que c'est pas plus mal. Une nouvelle côte se profile, 4km à 7,5% avec des passages à 9-10%. Personne ne s'arrête au ravito, on prend une rivella au passage (c'est un lieu en Suisse, et aussi le nom d'une boisson rafraichissante, pas mauvaise ma foi !) et on continue. Pas évident le ravito au milieu d'une côte !! Je m'accroche en suivant Lance. Environ 20 km suivent dans la vallée. Je me positionne devant et commence à prendre quelques relais. Il reste deux côtes à 7% (3 et 1,5km). Le reste est beaucoup plus roulant. Ca roulera d'ailleurs (33km/h au final). Je ne sais plus très bien quand, mais le groupe revient sur un maillot vert. Salut Benoit! Il a eu un ennui mécanique (patin de frein bloqué) et après la réparation qui a quand même pris quelques minutes, il a connu une grosse panne de jambes. Il va errer seul dans la campagne luxembourgeoise durant un bon moment avant d'être rattrapé par le groupe de Richard qui l'invite à monter à bord du bus. Les jambes ne répondant toujours pas, il doit laisser filer le groupe conduit par la locomotive de Vaux. Finalement il pourra accrocher notre groupe et terminer la course avec nous. Ayant jeté un coup d'oeil sur le profil de la course la veille et ayant constaté qu'il n'y avait plus de difficulté dans les 20 derniers km (descente puis plat), je me dis que je vais tout donner dans la dernière côte. Je me met dans la roue du dossard 64 qui accélère dans les premiers mètres de la dernière difficulté (4 km à 3,5%, mais le début est assez raide), il me fait signe de passer. J'arrive à sa hauteur et il me chante qu'il faut transporter tout un camion en faisant référence au groupe qui suit à quelques dizaines de mètres. Je lui dis que je n'ai pas le permis camion (je ne peux pas aller plus vite) ! Il remet une couche mais ça ne dure pas, je m'accroche... On se retrouve à 4. On se relaye jusqu'en haut. On a fait le trou. En fait la côte est en escalier et le groupe se scinde en trois, les deux qui nous avaient suivi, moi qui essaie de suivre et qui ne les reverrai plus et le dossard 64 plus loin derrière moi. Derrière, Benoit joue l'équipier et ne prend aucun relais avec les poursuivants. La descente qui suit est piégeuse, pas dangereuse mais "piégeuse" (pour ceux qui ont tout donné dans la "dernière difficulté" et qui croient que le parcous est de 160 km alors qu'il y en a 9 de plus). En effet il reste quelques bosses qu'il faut passer en force et il faut encore s'arracher. Dans une descente, le groupe revient sur moi. Trop beau pour être vrai ! Je décide de rester à l'avant et le groupe s'étire dans la descente et le plat jusqu'à Echternach ou se dispute un court sprint. On se congratule, se sert la main. Le dossard 64 est là. Benoit aussi. Belle course! Nous rencontrons Jean-Paul et Richard, qui me dit qu'il est arrivé 5 minutes plus tôt. Là mon ego se gonfle d'orgueil. Le classement confirmera. C'est vrai que je n'ai jamais roulé si vite. Je prends des nouvelles d'Eric... il aurait eu une crevaison... Lance arrive quelque instants après. Benoit et moi papotons sur la ligne d'arrivée quelques dizaines de minutes; bien sympa... il me montre même son mollet ;-) En réalité il en a bien deux mais un fait de l'ombre à l'autre, ce qui me permet de le congratuler, apprenant qu'il a eu une rupture du tendon d'Achille en début de saison!. Je rentre après avoir avalé une demi-bière avec Richard qui m'attrape alors que je tente de m'éclipser. Pendant ce temps, Jean-Paul ne perd pas le nord et se fait prendre en photo avec une modèle "Bofferding" (avec le nom, ça fait tout de suite moins sexy... alors on va se contenter de la photo !). En bref, voici un bien belle cyclo! De premières vraies sensations de cyclosportive pour moi. Un beau parcours, 11 côtes, roulant, avec de belles (et bonnes!) routes. De sympathiques nouvelles rencontres TDL. Organisation au top! Condition physique au rendez-vous, avec moins de souci de digestion qu'à l'habitude... A refaire ! A par ça, j'ai reçu un diplôme chez moi... vous connaissez ce type, "Pierre bris" ?

mardi 14 septembre 2010

La Vosgienne

La Vosgienne par Gerald Rolland.
Suite à un article paru dans un journal régional vosgien, un vent de panique souffle dans le Haut-Rhin. Voici un extrait de l’article : « Une bête verte à tête jaune aurait été aperçue le dimanche 5 septembre sur la Route des Crêtes ainsi que dans la descente du Markstein et dans la traversée de Guebwiller. Elle se déplaçait à vive allure avant d’effectuer une division cellulaire dès les premières pentes du Col Amic. Cette bête semble immortelle, puisqu’on l’a retrouvée reconstituée autour d’une table peu de temps après à Thann. » Afin de soulager l’agenda des psychiatres vosgiens, je me dois d’apporter quelques précisions. Une semaine après la Vélomédiane, douze amoureux des pentes montantes et descendantes prennent la route en direction de Thann, dans le Haut-Rhin. Partis tôt le matin, Emile et Gisèle ont l’occasion de visiter l’Ecomusée d’Alsace, au cœur duquel l’hébergement a été réservé.
Arrivent ensuite Patrick et Gérald, malgré les efforts du GPS à leur faire faire demi-tour, suivis de Vincent Howet (un membre du Cyclotourix) et de son frère Vincent (NDLR : collègues militaires de Patrick). Ensemble, ils décident d’aller se dérouiller les jambes dans la plaine alsacienne. Du jamais vu : une dame ayant coupé la route dans un rond-point s’arrête pour s’excuser !!! Francis et Phil, après avoir passé des heures dans les embouteillages (on se demande s’il y a un rapport avec les vins d’Alsace), arrivent à Thann à temps pour retirer les dossards, rejoints par Augustin, parti plus tard, et Thierry, en provenance directe de Genève. Après le souper dans le restaurant de l’Ecomusée, tous retournent en chambrée pour une nuit pleine de promesses, tous les plats comprenant du choux… Dimanche 5 septembre: lever à 5h15 pour prendre le déjeuner et faire les 20 kilomètres qui séparent Thann de l’Ecomusée. Au fil des kilomètres, les petites collines visibles de l’Ecomusée s’élèvent comme pour annoncer que la journée ne sera pas de tout repos.
Vers 7h30, le Team de Lux se regroupe dans le sas de départ, complété par René et Arnaud, qui ont décidé de loger plus près du départ. 8 heures précises, le départ est donné. Le Col du Hundsrück s’annonce déjà. Vincent et Patrick prennent une avance définitive, tandis que les autres sont dans un mouchoir de poche, se retrouvant à la faveur d’une montée ou d’une descente.
Le Ballon d’Alsace est avalé. Après une descente rapide, les cols du Page et d’Öderen s’annoncent déjà.
Arnaud et Phil décident d’y attendre les autres, tandis que Jean-Pierre, Augustin et Gérald leur passent sous le nez, avant de se séparer dès les premiers kilomètres du Col de Bramont. Suivent la Route des Américains et la Route des Crêtes, le Markstein puis la descente vers Guebwiller (tiens, tiens, là où la bête verte à tête jaune a été observée…). Et c’est à vive allure (re-tiens, tiens) qu’Arnaud, vêtu de jaune (re-re-tiens, tiens), s’approche du Col Amic, suivi de près par sept membres du Team de Lux en ligne, à l’image de sept cigognes qui effectueraient leur migration dans le sillage d’un F-16.
(NDLR : la tête jaune à l'avant, cherchez bien) Le groupe se disloque cependant dès les premières pentes du Col Amic (re-re-re-tiens, tiens), au sommet duquel le parcours bifurque sur la gauche pour emprunter sans transition les raideurs du Vieil Armand, dernière difficulté avant la descente et les derniers kilomètres de plat précédant l’arrivée. Pour Lance de Remichampagne, montée plus dificile, celui-ci ayant remplacé la piqure aux cervicales par
Le Team de Lux aura bien sûr l’occasion de se reformer (re-re-re-re-tiens, tiens) autour d’une table à l’arrivée, pour profiter d’un bon petit plateau-repas, avant de reprendre la route vers la Belgique. Pour votre narrateur occasionnel, il s’agissait de la première cyclosportive hors-frontières avec le Team de Lux. J’en garderai des souvenirs agréables, comme chaque fois que j’ai l’occasion de fréquenter le Team – une bande de copains qui partagent une passion commune tout en ayant l’élégance d’ignorer les différences de niveau. Vivement la prochaine fois… P.S. Les autorités ont baissé le niveau d’alerte. La bête verte à tête jaune n’a plus été aperçue depuis une semaine. Jusque quand ??? Tous les classements sur http://www.vosgienne.org/fr/resultats.html

lundi 6 septembre 2010

24 H du Nurburgring

decembre 2009, je reçois un mail de Robert mon entraineur allemand me proposant de participer avec lui aux 24 H du Nurburgring ( sur le circuit de formule 1) par équipe de 4 et ce pour le … fun ( plaisir). Attiré par cette proposition, je lui confirme ma participation après son assurance que cela n'est pas contre indiqué par rapport à mon objectif de la saison (l'Oetztaler Radmarathon) qui a lieu une semaine plus tard.

Début mars, nouveau mail, il ne parle plus de le faire pour le plaisir mais pour un TOP 10. Il ne parle plus des 24 H du Nurburgring mais des «24 H de l'enfer ». J'attache un peu plus d'attention au parcours : le tour du circuit fait 25,5 km avec un dénivelé de ….. 613 M et une descente où l'on peut atteindre 100 km de vitesse max.

Au niveau des KM et du dénivelé cela s'apparente au CLM du fourneau. L'équipe est composée Robert et de son coéquipier à la Transalp ( ils se sont classés …. 11 ème) ainsi que de Rob un triathlète qui a terminé 2 x l'Iron Man d'Hawaii ( dans les 10 ers %).

Sueurs froides du côté du poulet de 6 semaines, je ne suis pas à ma place à côté de ces cadors et j'ai peur d'être le boulet de l'équipe. Re-réassurances de Robert qui me renouvelle sa confiance.

Début Aout, défection dans l'équipe du coéquipier de Robert. Il nous faut trouver un 4ème coureur. Du côté du TDL, après un rapide tour de table, aucun amateur vu que la quasi-totalité des troupes est déjà inscrite à la magnifique. Une semaine avant le départ nous trouvons le 4ème équipier, Almar un Vététiste qui habite à 30 km du circuit. Les ambitions sont revues à la baisse, Almar étant sur base de ses données de puissance, le moins fort. Je passe donc du statut de gros boulet à celui de moyen boulet.

A peine rentré de l'Alpes Open Tour le jeudi soir, j'ai juste le temps de faire ma petite lessive , de saluer ma famille pour repartir le lendemain vers l'Eifel et le circuit de l'enfer qui se trouve à environ 20 km de Gerolstein.
Arrivé sur place vers 19h30 et là, première surprise, gros bouchons, on se croirait sur l'autoroute de la mer un samedi matin. On n'avance pas d'un mètre et on restera bloqué pendant 1h30. Tout cela parce que les organisateurs ne trouvaient pas une clef pour ouvrir une barrière d'accès au circuit. Derrière nous les bouchons ne font que grandir, Robert et Rob resteront bloqués …. 3 heures.

A peine entré sur le circuit, 2ème surprise, il y a un monde fou, cela ressemble au festival de Dour…. Pour cyclistes. Chaque équipe se voit attribuer un emplacement et tout le monde est super équipé : tentes, frigos, cuisinières, certaines équipes ayant même leur cuistot ( certains emplacements ressemblent plus à une réception de la rue Aze Fosse qu'à un camping). Incroyable. L'organisation propose plusieurs courses, dont des courses à pied et des courses vélos sur des distances plus courtes et ce en parallèle aux 24 heures ( que l'on peut courir seul, à 2, 4 ou huit), idem au niveau du VTT : 24 heures par équipe avec une partie commune ( le petit circuit de formule 1) 6.000 participants pour les différentes épreuves cyclistes et 4.500 pour les différentes course à pied.

23 H arrivée des 2 Roberts, il nous faut 1h30 pour monter toutes les tentes et se manger une petite pizza. Il est 2h du mat quand nous nous écroulons dans nos tentes respectives.
Réveil à 7 h, petit dej, préparation des vélos, briefing, Robert, en bon coach, a préparé la chose, pour lui la meilleure tactique est de se relayer tous les tours et que chacun fasse 2 tours consécutifs pendant la nuit afin que les autres puissent (un peu) se reposer. On ne peut reconnaitre le circuit donc on se lancera dans l'inconnu.

Départ officiel à 13 h, Robert part le premier pour l'équipe mais il est loin sur la ligne de départ, dans la deuxième moitié. Après un tour, il cède le relais à Rob et ce environ en 20ème position. Impressionnant. Pas le choix, il va falloir se donner à fond. 48 minutes plus tard, Rob me cède le relais. Pour ce faire nous avons placé la puce dans une gourde plutôt qu'autour de notre cheville, les transmissions n'en seront que plus rapides

. Et me voilà parti dans l'inconnu pour rouler à fond pour la première fois sur un circuit automobile et ce sans repères. Le champion de Karting de Rosières m'avait prévenu, le circuit est très exigeant, d'abord une longue descente en palier pour terminer par un tout droit où certains coureurs atteignent les 100 de vitesse max pour ensuite s'enfiler une montée qui n'en finit pas quasi jusqu'à l'arrivée , montée entrecoupée de quelques courtes descentes et d'un mur à 17%. Certains participants marchent déjà dans ce mur et nous n'en sommes qu'au deuxième tour. Cela promet. La route est très large et à part quelques tournants en épingles, le circuit n'est pas dangereux Vu l'excellent premier tour de Robert et de Rob, je me retrouve seul, pas de roues à prendre pour souffler. Je termine mon premier tour et premier relais en 46 minutes, mon meilleur temps de ces 24 heures et le deuxième meilleur temps de l'équipe.

Commence un rituel que je répéterai 7 fois : dès le passage de témoin, retour à la tente pour signer notre feuille de route et indiquer mon temps d'arrivée (pour que le suivant puisse être prêt à temps),

je me lave,fait sécher mon équipement, compex récup active, demi bouteille de cranberry avec les protéines du coach de st hub et du malto et une demi bouteillenon pas de whisky mais de vichy. Dès le compex terminé, j'enfile mon pantalon et maillot de compression et essaye de me reposer un peu.

Les relais nous reviennent à la vitesse v v prime soit toutes les 2h15-2h30. Le temps d'arriver au stand, de faire sa récup, il ne reste que très peu de temps avant de se re-préparer, d'effectuer ses 15 minutes d'échauffement sur rouleaux

et d'arriver au point de transmission du relais 10 minutes avant le temps de passage Le circuit se compose de 2 anneaux, le petit anneau (le principal) et le grand qui fait une boucle dans la forêt.

Nous effectuons les 2 anneaux à chaque tour et dès notre retour sur le petit anneau, celui est bordé tout le long de tentes des différentes équipes ce qui crée un ambiance assez spéciale et très conviviale.

Malheureusement, notre emplacement se trouve sur un parking à 40 mètres de circuit donc nous ne verrons pendant 24 heures que nos voisins (hollandais) et le point de passage des relais.

Comme dans les intervalles, le deuxième relais est le plus difficile, après on commence à s'habituer à la douleur et déjà le premier relais de nuit s'annonce. A peine le temps d'avaler un petit spaga préparé par rob.

J'avais fait appel à notre champion de raid extrême Sir Alex pour mon équipement de nuit. Me voilà donc équipé avec sa lampe spéciale détectrice de biches Comme c'est la première fois que je roule la nuit, je décide d'ajouter une deuxième lampe à mon cintre Je prends le relais de 21h30 et cela m'aide à m'habituer à l'obscurité car il ne fait pas encore complètement noir quand je démarre. Cette première expérience est je dois dire très spéciale, le grand circuit n'étant pas éclairé, je n'ai comme seul point de repère que les lumières rouges arrières des concurrents. Le plus spectaculaire étant les descentes raides mais ma zic m'aide à surmonter mes appréhensions. Pas de chance je serai le seul de l'équipe à me taper 3 tours la nuit.

Après ce premier tour dans l'obscurité, Robert prend le relais pour effectuer 2 tours. Cela me permet de souffler et d'essayer de dormir. J'arrive à dormir tout au plus une heure et me réveille un peu groggy pour repartir à 2h30 du mat pour mes 2 tours avec cette fois la zic à fond dans les oreilles pour me tenir éveillé.

J'effectue le premier tour en 54 minutes et le second en 55 et malheureusement je n'ai pas rencontré de biches ( contrairement à sir Alex) mais j'ai eu un petit accro avec un concurrent qui restait inlassablement collé à ma roue et qui refusait de passer malgré mes gestes dans l'obscurité. Avec ma musique dans les oreilles je ne sais pas s'il m'a parlé. Las de le tirer, je m'écarte sur l'autre côté de la route et là il démarre en me vociférant : ich bine ein einzel fahrer ). Je le rattrape à la grimpée suivante et rebelote il se recolle à ma roue. Ayant enfin compris qu'il courrait les 24 heures seul je le laisse bien volontiers profiter de ma roue. Respect à ce concurrent Contrairement à Sir Alex, je n'ai pas vu de caravanes au milieu de la route ni eu d'hallucinations pendant mes relais de nuits, faute peut être à n'avoir pas mis d'orval dans mon bidon comme lui ????? Vraiment impressionnant de rouler quand on n'a aucun repaire visuel devant nous ou aucun feu rouge arrière pour guider notre trajectoire. Malgré cela, en pensant à ceux qui participaient aux 24 H VTT je me disais que l'on n'avait pas à se plaindre.

J'ai mieux dormi après ce long relais , une heure à une heure et demie de sommeil profond et rebelote pour encore 2 relais. Pour l'avant dernier relais, j'en profite que mes coéquipiers dorment encore pour revêtir le maillot national de la province du Luxembourg J .

Au total, nous aurons effectué 28 tours, nous manquons d'effectuer un 29 ème tour pour une dizaine de minutes., 714 km et 17.164 M de dénivelé, soit 178 km et 4.291 M de dénivelé chacun à un moyenne juste au dessus de 30km/H . Nous terminons 31 ème au général ( sur 660 équipes de 4) et 11 ème dans notre catégorie. Incroyable, le premier des 24 H en solitaire a parcouru…. 26 tours soit 663 km et 15.938 M de dénivelé. Sir Alex aurait il de la famille en Allemagne ???

En résumé une très chouette première expérience d'un 24 heures et à refaire ( l'année prochaine ?) avec une ( ou deux ?) équipe TDL.

Pour les férus de statistiques , une analyse très détaillée et très intéressante des données SRM (2) et Powertap (lpd6s) de notre équipe, démontrant que ce n'est pas celui qui développe le plus de puissance (watts) qui va le plus vite
Ici les 24 H de l'enfer, à vous les 24 H du Mans.