Dernier w-end du mois d’Août, w-end rouge pour sanglier routier.
Si Patrice se prépare pour sa course de militaire et que Boris se repose de sa ballade en vélo de montagne (Le Cryst’Alp quand même), le reste des troupes part sur cinq fronts. 3 d’entre eux mais 2 cuissards gagnent les mornes plaines du Chti bike tour pour labourer en 53/12. Marc super de lux, chasse en franc-tireur sur la ligne bleue des ballons vosgiens. Dans la région, c’est
Pendant ce temps là, les deux coéquipiers rêvaient.
Pas de tour d’Autriche cette année, mais mais…..
Considérée comme une des plus difficiles cyclosportives d’Europe, à cheval sur l’Autriche et l’Italie, cette course existe depuis 1982. Pas loin de 5000 participants (tirage au sort comme à l’étape du tour), provenant de plus de 10 pays y participent.
Arrivée à Sölden à 22h après un trajet émaillé de bouchons et d’arrêts pipi innombrables.
Petit frichti à bon port et dodo sans réveil.
Samedi 8h, lever radieux jusqu’à l’ouverture des rideaux : il pleut, gasp.
Après un copieux déjeuner, Phil sous des conseils avisés change de pneu (Enfin des conti pour remplacer les ultrémos qui boursouflent tous les
du bidon, du sac, des chaussettes et des dernières infos. Ils annoncent froid et soleil pour dimanche. Spaghet à midi, et retrouvaille avec Martin du team de lux delux et sa cop Anja qui sont des habitués de la course (6ième participation pour lui et 3ième pour elle).
Ils nous briefent et rebriefent : « EN GARDER pour les deux derniers cols sinon galère ». Phil me rebriefe encore deux ou trois fois dans l’aprem, un SMS de Marc, rebelote. Il demeure un problème : comment transporter les 10 W-cup, les K-way et gants long nécessaire à cette course dans ces trois petites poches. Après bien des réflexions et des essais, je partirais avec une petite pochette sur le cadre.
Retour à l’hôtel après un petit shopping, et prise en main des bêtes pour le déblocage avec nos amis. Un petit bruit à l’arrière, petit problème de dérailleur ? Oh que non, la nouvelle K7 barloque sur le moyeu, il manque une rondelle, B de M !! Le déblocage se fera au magasin du coin heureusement super compétent et super achalandé, cela change des magasins habituels où il faut attendre 2 à 3 mois chaque pièce….
Massage, piscine et superhydratation, on se la coule douce jusqu’à demain, plus de stress. Malto par tous les ports, pâtes à tous les repas et coucher avant 22H.
6H45 « Pan !! » départ des premiers,
suivi par cette cohorte multicolore de coureurs emmitouflés (Il fait 4°). Au dessus de nous flotte un immense maillot aux couleurs de l’épreuve,
un hélicoptère (la course est retransmise sur
C’est parti un peu comme à la marmotte mais en plus grand,
Aux ¾ de la montée, travaux et pied à terre pour tout le monde, juste dans les % les plus rudes (il faudra en tenir compte pour la moyenne).
Premier sommet avec le soleil dans la gueule, « Rodania » retenti dans le G de Phil après que je sois passé sur le tapis, il m’espionne. Comme Catherine et José dont on a entré le numéro de G sur le site Phil connaîtra mes différents temps de passage. Descente vertigineuse pour traverser Innsbruck et entamer le second col, le Brenner ; un faux plat montant de
: je me croirais à
Sans se presser, on reprend la route et oui, si on vient de dépasser la moitié du parcours, il n’en reste pas moins le plus rude, les deux cols les plus durs. Après une bien trop courte descente, on entreprend le Jaufenpass par sa face E (à partir d’ici et jusqu’à l’arrivée, nous avions réalisé le trajet inverse lors de
et enfin ça se réchauffe un peu, je peux quitter les gants longs, c’est un peu semblable au télégraphe. Phil est toujours un peu derrière et cela n’est pas logique, y doit y avoir un blème. A 3 k du sommet, on quitte la forêt pour les alpages
et des crampes commence à me lécher la cuisse gauche, une petite lame qui trifouille mes muscles, Phil, lui souffre de sa rotule, il ne parvient pas trop à forcer. Si il transporte un comprimé de sportenine pour moi, moi j’ai rien pour lui, malheureusement. Après quelques étirements, on se lance dans une superbe descente où Phil ne peut garder mon contact.
« Allez mon gars, plus qu’un col » (le Timmeljoch,
Je monte dans un petit tempo afin que Phil fasse la jonction.
Enfin le ravito où je guette chaque concurrent (étant habitué depuis peu à voir surtout son cuissard, j’ai peur de ne pas reconnaître sa face à vélo). Après quelques minutes, il surgit enfin : le genou, le tube digestif, les écouteurs de sa zig ont nécessité plusieurs arrêts. Pas de médecin sur le site du ravito, juste des kinés qui se font une clientèle de crampés, nous on cherche un petit anti-inflammatoire. En grattant dans un vieux tiroir d’un bar d’une petite buvette le cafetier me donne une aspirine, fameux trésor pour Phil.
C’est de concert que nous repartons,
dans la rocaille, dans des épingles
, dans de fameuses rampes avec l’hélico sur nos têtes, nous ne nous quitterons plus .
Et même sur la fin, quand c’est presque plat, je prendrais ma revanche, je pousserai, un peu, Phil.
A 1km du sommet, dernier tunnel avec deux rampes de feux clignotants comme si l’on atterrissait sur un aérodrome de nuit.
Sensation extaordinaire.
Il demeure
Si c’était chouette à
en espérant de pas devoir pédaler encore. Il faudra bien pourtant….
Nous bouclerons ce super parcours en 10h41 et même pas fatigué.
Sans ce genou douloureux, l’histoire n’aurait pas été la même, mais cela on vous le racontera une autre fois (on est déjà pré-inscrits pour 2010.
Martin a mis 9 07, Anja 10 et le dernier arrivera en 13 30.
Après l’interview (journaliste de Tour Magazine), les photos (photographe de
Lundi matin, le temps est toujours au beau fixe ce qui ne nous presse pas trop pour revenir en nos vertes vallées. Petit décrassage, petit café avec nos amis,
valises et long retour émaillé de détours dus à des travaux et d’arrêts pipi innombrables.
WE HAVE A NEW DREAM : OETZTALER RADMARATHON 2010 ( 30ème anniversaire).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire