Un petit détour dans mes archives m’indique qu’en ce samedi 12 septembre, je participe à ma 16ème picarde. Cette cyclosportive a pour cadre le site classé de la Baie de Somme, véritable paradis pour les oiseaux. 8 TDL ont choisi de s’y aligner.8h10´, la meute est lancée pour 10 premiers km à allure rapide. Ca frotte, ça freine, ça accélère, ça chute… Un coup d’œil furtif au compteur permet de vérifier des vitesses de l’ordre de 45-50 km à l’heure. Virage à droite, rétrécissement de la chaussée, direction Eaucourt et son petit pont qui provoque le ralentissement du peloton. S’nsuit trois bosses qui établissent une première hiérarchie. Arthur, Ben, René et Patrick caracolent dans un groupe qui précède celui qui héberge Thierry, Christian, Pierre Henry et Alex. Partage équitable des forces de TDL dans chaque peloton. Eole qui est un invité habituel de cette cyclo nous fait très vite part de sa présence et de ses velléités. Le plus souvent en nous distillant des vents de côté. Bonjour les bordures… Quelques km avant Ault et son petit mur qui sort de nulle part, notre groupe reprend Arthur. Son maillot déchiré et souillé ne laisse planer aucun doute sur la nouvelle mésaventure qui le frappe de nouveau en cette année maudite. Un cyclo trop impétueux l’a projeté au sol. En outre cet individu manquait d’un élémentaire savoir vivre en martyrisant le vélo de notre ami Arthur pour tenter de repartir au plus vite. L’esprit cyclosportif qui régnait au début des années nonante semble bien loin pour certains. Pourtant, je ne suis pas encore de ceux qui disent de mon temps…Dépité Arthur qui souffre toujours de douleurs aux côtes rejoignait sa famille qui l’attendait à Ault en face des célèbres falaises.
La cyclo est nerveuse, le vent de face ralentit le groupe, le vent de côté provoque dans le peloton de brusques accélérations dans le but d’opérer une sélection qui se fait par l’arrière. A ce petit jeu, un coup de moins bien ou une erreur de placement se paie au comptant. Patrick, victime d’un problème de bidon et de crampes d’estomac est repris par notre groupe juste avant la bifurcation des 2 parcours. Il abrège ses souffrances en optant pour le petit parcours. Christian choisit une troisième direction soit la charmante petite cité de Saint Valéry qui l’accueille pour le week-end. Ben, comme en ses plus beaux jours de l’Ardenne Gaume, place une mine dans la côte de Long à 10km de l’arrivée et résiste au retour du peloton. Bravo. Il précède ainsi René, Alex, Thierry et Pierre Henry, les derniers rescapés du grand parcours. La Ronde Picarde est une cyclo dangereuse et piégeuse, mais idéale pour apprendre le métier. La suppression de la bien nommée route des sables entre Cayeux sur mer et le Hourdel me laisse un petit goût de trop peu car elle participait au prestige de cette cyclo. Elle nécessitait une approche tactique que j’appréciais pour l’aborder dans la meilleure position possible. Après, il fallait tenir 3 à 4 km en faisant preuve d’adresse pour éviter les bancs de sable, poussée d’adrénaline assurée. Comme dans l’Armorique voisine, la journée s’est terminée par la dégustation de quelques cervoises. Mention spéciale pour Ben, René et Thierry qui ont repris le vélo pour regagner Saint Valéry. Quand on aime, on ne compte pas.
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