A l’instar de Gilbert et Evans qui avaient choisi la Vuelta pour préparer leur championnat du monde ( avec la réussite que l’on connaît), notre Gilbert local et frère Tuck avait pointé cette lointaine et dure cyclosportive comme dernière préparation pour notre championnat du monde à nous par équipe ( bis répétitas).
Beaucoup de vaillants sangliers au TDL mais peux de courageux candidats Viking pour cette der des des cyclosportives de la saison ( le Giro di Lombardia étant annulé le 17 octobre).
Seuls Gilbert ( essayant de (sur) compenser ses quelques forfaits de cette saison), Damien ( en manque de bornes et de sensations fortes ), Ben ( idem), le seigneur de la route et le poulet de 6 semaines ont répondu à l’appel de frère Tuck, le GO ( gentil organisateur) de ce dernier déplacement.
Nous sommes donc 6 et nous devions être 7, non ce n’est pas Gilbert qui nous a fait faux bon à 4 h du mat ( une habitude pour lui), mais le poids plume de Saint Hubert (pas le père du champion, l’autre…) , également un habitué aux forfaits de dernière minute. Sa lettre ( recommandée, et longue de 3 pages) de désistement nous est parvenue 2 j avant l’épreuve. A sa lecture, cela tout avait l’air (trop) convaincant, je vous en livre quelques brefs extraits :
….. J'ai la gorge dans l'état de la tranchée d'arenberg après le passage de la course. Mes jambes me brulent même quand je suis assis dans le fauteuil. Mon alimentation solide se compose de perdolan, dafalgan et hibitane (et un steack haché hier soir quand même) et la liquide de neo-golaseptine, 6 ou 7 cafés quotidiens (pas le choix faut que je travaille) et une bouteille de coca. Mes nuits ressemblent à celles des randonneurs de Paris-Brest-Paris.
Bref, la mort dans l'âme, je dois déclarer forfait. J'en suis vraiment désolé, mais je ne sais pas faire autrement, sinon c'est courir au massacre. Faut croire que cette année quelqu'un a créé une poupée vaudou à mon effigie et qu'il joue avec depuis le 1er juin………….
2 cas de figure, soit Gus est à l’agonie, soit c’est le roi des carotteurs. Le bureau du TDL, réuni en cession extraordinaire pour délibérer sur le sujet décida d’envoyer le médecin conseil le lendemain au seul domicile connu de ce grand malade. C’est donc en TDL mobile et en équipement TDL que le médecin conseil se présenta le lendemain. Rideaux tirés, 8 ( huit !!!!) minutes pour ouvrir, des médicaments sur la table du salon, Gus dans son lit , bref assez de temps pour une excellente mise en scène. Quand au verdict, secret professionnel oblige, nous n’en saurons rien.
Arrivée samedi fin d’aprem à l’Ibis dans la banlieue de Rouen, ville assez tristounette aux premiers abords. Apéro ( c’est la fin de saison), et souper au Campanile tout proche. Notre ami Gilbert, ayant oublié ses lunettes, passa tout le repas à compter, re-compter, re-vérifier les comptes. Damien tu dois 42 E à Ben qui te doit 17 E et qui doit également 23 E à René qui en doit 12 à Damien. Bref, un recomptage s’imposait et nous sommes toujours en attente des comptes définitifs. On se réparti ensuite en 3 chambres, Damien, peut habitué aux déplacement TDL à l’étranger avec nuit sur place, héritant du Petoman ( bien connu par les autres membres du régiment).
Réveil à 6h, petit dej et direction village du départ, soit environ à 25 km. Départ à 8h30 pour un long raid de 168 km avec 1500 m de dénivelés annoncés. Un seul box au départ pour environ 500 participants, box de départ en forme de U , le TDL se trouvant à la queue du U. Après 2’ nous franchissons enfin la ligne de départ. Pour ne pas changer, le départ se fait à bloc, sur une longue ligne droite d’environ 10 km le long de la Seine. Au pied du premier tape cul, Ben et le poulet accrochent la queue du 2ème peloton. 2 difficultés plus loin, le 2ème peloton se casse et nous nous retrouvons dans le 3ème peloton avec une vingtaine de coureurs. Pendant 1 h nous jouerons au yoyo avec le deuxième groupe sans pouvoir le réintégrer. Après 1 h l’écart se réduit et nous nous rapprochons à 100 m du 2ème peloton. Ben fait l’effort seul pour revenir, personne n’étant assez fort pour le suivre. Il réintègre le 2è peloton et nous faisons de même quelques minutes plus tard suite à un ralentissement. Après 2h15 de courses, nos compteurs affichent ….. 40 km de moyenne. Vers le km 90 Ben vient à ma hauteur : la rumeur court dans le peloton que l’on s’est ….trompé et que plutôt que de bifurquer 5 km plus tôt, nous allongeons le parcours . Tout le monde se regarde, nous sommes une cinquantaine entouré par …. 2 motards qui sont aussi perdus que nous. L’allure de ouf se transforme en un clin d’œil en une allure de sortie du dimanche matin du club de cyclotourisme du coin. Finalement nous retombons sur le parcours après un détour de 15 km ! La course est finie pour nous. Dommage pour Ben qui aurait terminé sur le podium.
Personne ne roule plus, on dépasse les derniers qui eux ne se sont pas trompés. Pendant ce temps là , Frère Tuck ( qui se trouvait dans le 4 ème peloton) se retrouve 1er TDL dans la course sans le savoir suivi de Damien, Thierry et Christian.
La 2 ème partie du parcours se fera avec un vent de face / ¾ violent mais légèrement moins fort qu’à la Ronde Picarde me diront les experts.
Je vous fait part des extraits d’interview donné par frère Tuck et Damien à la gazette locale :
après un départ rapide, j'avais René en point de mire les 40 premiers km, il me manqua 30 mètres au dessus d'une bosse pour revenir sur son groupe.
Je me retrouve dans un groupe de 40 où nous sommes 5 tout au plus à rouler. Etonnamment, bien qu'en passant une bonne partie du temps devant, le peloton diminue et je ne ressent pas de coup de barre fatal. Dans la dernière bosse, je tiens le groupe in extremis, puis 10km de plat tête dans le guidon, le dessert du jour. Que du bonheur.
Damien Louis, Team de Lux
Pour ma part j'ai été asphyxié par le départ rapide et je n'ai pu suivre mes deux compères. J'avais vraiment l'impression d'être très loin des premiers. Donc dès que je trouve mon rythme je me mets en devoir d'essayer de remonter. Le groupe dans lequel je me trouve discute et tergiverse beaucoup trop à mon goût, personne ne veut rouler pas moyen d'organiser des relais alors je décide de sortir à la faveur d'une bosse. Je reste longtemps seul avec 200 mètres d'avance sur le groupe derrière moi et avec le groupe de devant en point de mire, je reçois le renfort d'un cycliste qui me propose de rouler ensemble. Proposition acceptée. Nous rentrons assez vite dans le groupe devant pour nous apercevoir qu'il venait d'être lâcher, donc ni une ni deux de commun accord avec mon allié du moment nous décidons de repartir et après quelques kilomètres de poursuite nous rentrons dans le peloton où j'aperçois Julien Villance qui me dit que Phil et Ben sont juste devant. Ce groupe roulant à bonne allure je décide de rester dedans vu le vent de ¾ face si pas carrément de face c'est de toute façon un suicide d'essayer de sortir. Alors j'essaye d'appliquer les leçons du maître Alex pour le placement dans un peloton vent de face. En discutant avec des cyclos du coin ils m'apprennent que sur la fin il y a deux bosses, et après la dernière 8 kilomètres le long de la seine avec vent de face. Donc je ma place sur l'avant du groupe au pied des bosses et hop nous voilà partis, nous nous retrouvons à une quinzaine de cyclos pour la dernière ligne droite. De nouveau personne ne veut rouler alors avec mon allié du début de course nous prenons la tête du groupe et nous tirons (bon entraînement pour le clm par deux). A un kilomètre de l'arrivée quelques suceurs de roues essayent de venir se placer pour faire une place mais très peu y arrivent vu qu'il y a un petit tape cul près de la ligne. Je passe le tapis de chrono et mon temps est de 4h41. Je me mets à la recherche de mes coéquipiers, personne ! ni aux voitures, ni au bar, rien . Je reviens sur la ligne et j'aperçois Damien, nous discutons un peu, un peloton arrive avec dedans un TDL, surprise c'est Ben (je me dis merde il a déjà été décrasser) et non le pauvre son groupe s'est perdu à cause d'un motard et ils ont fait 180 kms au lieu de 166. Après arrivent le Coach et Gilbert mais pas de trace de Phil. Où est-il, Ben dit qu'il était encore dans son groupe à 15 kms de l'arrivée mais rien, quelques suggestions fusent, il s'est de nouveau perdu ? il a crevé ? Le chanteur aveugle affirme que s'il a crevé il arrivera avec la voiture balai vu que ses réparateurs habituels sont soit absent (Willy) soit déjà arrivés (Gilbert et frère Tuck). Nous sommes médisants il a simplement lever le pied pour se réserver pour le CLM du samedi suivant. Après un rapide nettoyage dans un évier avec de l'eau froide et un repas nous prenons la route du retour.
Cyclosportive très agréable qui clôture notre saison, belle région que demander de plus.
Frère Tuck, 1er TDL à l’arrivée.
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