jeudi 24 septembre 2009

SURM : Schwarzwald Utra Radmarathon 20-9-2009

Faute d’épreuve organisée dans notre belle province ce dimanche 20 septembre ( à part un maigrelet St Hubert-Borcy-Arville et retour organisé par un borquin local), une petite délégation du TDL ( frère Tuck, le seigneur de la route et le poulet de 6 semaines) a émigré en Allemagne le temps d’un court week-end.

Direction la Forêt Noire et son Ultra Radmarathon d’Alpirsbach, le SURM ( petite ville surtout connue pour sa production de bière (l’Alpirsbach, excellente blonde et blanche) pour un 248 km et 3,880 mètres de dénivelés. Arrivée samedi en début de soirée, après 5 heures de route et un petit arrêt au Véloland de Metz ( que nos épouses se rassurent, nous en sommes ressortis sans dépenser le moindre Euro). Accueil sur place par le représentant local du TD Martin . Retrait des dossards, pasta party offerte par l’organisation, petite bière locale et direction l’hôtel.Accueil assez froid (on est dans le fin fond du trou de l’Allemagne), le personnel nous interdit de mettre les bécanes à couvert. Aieaieaie, les pauvres, rester dans la voiture, aux yeux de tous….. mais si nous sommes dans le fin fond, nous sommes quand même en Allemagne et pas en Italie nous répétons nous sans cesse avant d’aller dormir

Re- petite(s) bières locales au bar de l’hôtel et hop dans nos lits à une heure plus que décente. Seule petit stress pour le lendemain : la météo, ce samedi le temps était à l’été ( 24 degrés) mais la météo annonce entre 8 et 13 degrés pour le lendemain avec … 80 % de chance de pluie.

Réveil des troupes à 5h30 et petit dej à 6 h, on remballe nos valises à peine déballées de la veille et direction la ligne de départ. Il fait moins froid que prévu et il ne pleut pas, c’est déjà un plus. Arrivée sur la ligne un peu en retard mais no stress, il ne s’agit pas d’un cyclosportive mais d’une randonnée.

Le gros des troupes étant déjà parti, les 4 TDL partent ensemble avec comme mission de rester « groupieren ». Malgré qu’il ne s’agit pas d’une course, la ligne de départ à peine franchie, devinez qui se met le nez dans le guidon à rouler comme s’il s’agissait de rattraper un groupe échappé à 5 km de l’arrivée. Ouf, cela commence mal, si l’on roule comme cela dès le départ on va terminer à la cravache. On ne fait que rattraper et dépasser des participants, aucun d’eux ne s’accroche. Nous attaquons donc à 4 la première montée à un train trop soutenu. Heureusement le poulet crève de l’avant et comme d’hab, en l’absence de ses 2 mécanos favoris Lance et Gilbert), c’est frère Tuck qui se charge de réparer sous le regard admiratif du poulet. On en profite pour souffler et nous voilà reparti en chasse patate pour re-dépasser tous ceux que nous avions déjà doublé.

1er ( des 5 ! ) ravitos, c’est du 5 étoiles, thé, soupe, sandwichs, orange, citron, melon, cake, croissant, boisson énergétique, coca, jus de pomme , chocolat et j’en passe. L’atmosphère est très relax, pas de stress, tout le monde prend son temps.

Nous repartons direction la seconde difficulté du jour . Dans la descente nous sommes ébahis par le nombre de membres de la croix rouge. Quasi tous les 3 épingles, il y a une voiture de la croix rouge ( et dans certains tournants des brancards déjà prêt, on avait oublié de leur signaler que Richard ne venait pas). « Ah » le réalisme allemand

2ème ravito et direction la plus grosse difficulté du jour, le Kandel , soit 12 km à du 7.9 % de moyenne

Nous rejoignons un groupe et constatons que derrière nous sont scotchés une dizaine de coureurs. On ne verra que le TDL à l’avant du peloton dans les 10 derniers km jusqu’au pied du Kandel, avec comme d’habitude le seigneur qui travaille pour 3, Martin qui est d’une fraicheur et d’une puissance à nous rendre jaloux, sans oublier frère Tuck qui ne néglige pas sa part de travail également.

Sur la route, des travaux et un feu rouge : Le poulet, coincé dans la roue d’une grosse teutonne ne le voit pas et comme elle le grille (le feu), il la suit et nous le suivons. Keine chance, la flicaille aux aguets, nous somme d’arrêter et nous voilà avec 30 cyclos, tous à décliner noms, prénoms, N° de dossard… Tous, non la teutonne et les étrangers, passent discrètement à travers les mailles du filet. On pensait déjà donner le nom de fainéants qui n’étaient pas venus avec nous, avec de fausses adresse (inconnu à ce domicile ). Martin n’aura pas cette chance et il risque un retrait de permis et une forte amende. Un quête aura lieu lors de la prochaine AG.

Au pied du col, toujours les 4 TDL devant le peloton suivi d’une vingtaine de Zoetemelk allemands. Dès la première rampe, on se retourne et.... les Zoetemelk(s) ont laché prises. Nous ne retrouvons à 5 devant dans l’ascencion. Chaque TDL le monte à main et en ordre dispersé. La pente est raide mais pas de passage à des trop gros pourcentages. Nous atteignons le sommet à du 12,5 de moyenne. Nous sommes environ à la moitié de la course et nous avons déjà plus de 2,000 mètres de dénivelés et une moyenne de plus de 24.5 km/h.

Re-ravito puis enchaînement de montagnes russes genre route des crêtes mais avec des montées/descentes plus longues. Ces montées sont assez pénibles car elles comportent de grandes courbes qui nous laissent toujours à penser que le sommet est proche, donc on force un peu pour se rendre compte que cela continue encore à monter. 2 sauts de chaînes pour le poulet dans la descente et le voilà bien loin des descendeurs fous. Il faudra cravacher et dépenser beaucoup d’énergie pour revenir. Je rejoins d’abord René qui lui aussi commence à avoir un petit coup de mou. Quand à Thierry et Martin, aucune baisse de régime à signaler, c’est à donf et il faut s’accrocher derrière. Heureusement arrive le dernier ravito où nous retrouvons une deuxième jeunesse et de nouvelles jambes, certains en buvant de l’eau, d’autres .....

Petit détail comique, dès que nous ré-enfourchons nos maitresses, nous remarquons une quinzaine de coureurs qui abandonnent leur repas et sautent sur leurs montures pour nous emboiter le pas. Ce sont les Zoetemelk du pied du Kandel

Les derniers 40 kms se feront à allure cyclosportive, avec 4 TDL tirant un peloton d’une vingtaine de coureurs . Aucun coureur ne passe ou ne prend le relais. Martin et Thierry ( en équipier modèle) prennent à leur charge la grosse partie du travail tandis que le poulet reste attentif en 3ème p osition avec frère Tuck dans sa roue.

Dernière montée d’un petit kilomètre, Martin et Phil se détachent et font un trou de 100 mètres avec le peloton, frère Tuck en chasse patate. Nous levons le pied au sommet pour attendre René et ensuite attendre Thierry. Celui-ci arrive furieux. Il nous traite de tous les noms d’oiseaux. Que se passe t il ? Tout simplement, il avait protégé notre avance en ne relayant pas dans le peloton et ne comprenait pas que nous n’ayons pas pris la poudre d’escampette pour arriver les premiers (de notre peloton). Il reste 8 km, la vitesse s’emballe, les Zoetemelk nous poussent aux fesses et commencent à mettre le nez à l’avant du peloton. Le seigneur roule le final de sa carrière, sautant dans toutes les roues de ceux qui démarrentet protégeant les démarrages de Martin. Nous arrivons à Alpirsbach à 5 avec 30 mètres d’avance sur notre peloton. Thierry démarre, son coèq le laisse partir sans relayer un concurrent de la ... Réunion qui doit seul essayer de boucher le trou. Martin est juste derrière. C’est la bonne. Thierry va gagner, il tourne à droite vers le boudin final et se retrouve face à face avec une barrière nadar; Nous sommes .... derrière la ligne d’arrivée et il y a encore un petit tour de 100 mètres à effectuer. Rien n’arrête le seigneur, il reprend la route de plus belle pour .... arriver bon premier !

A peine la ligne d’arrivée franchie après 8h58 sur nos machines, soit 27,3 km/h de moyenne , nous recevons une .... bière blanche fraiche !

que du bonheur et quelle organisation. Nous sommes heureux car nous avons super bien roulé et quel plaisir de voir 4 TDL tirer du début à la fin les pelotons.

Après une douche bien méritée et bien froide (idéal pour la récup, mais bon,…), nous quittons Alpirsbach pour rejoindre notre belle province où nous retrouvons nos petits lits vers minuit après un super périple et une super randonnée dans la plus belle région d’Allemagne ( avec la Bavière). Certainement une randonnée à refaire, seul petit bémol : la distance ( 248 km) et le dénivelé ( 3,880 m) qui peuvent en refroidir plus d’un en cette saison qui touche à sa fin, une programmation plus tôt dans la saison serait plus indiquée.

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