mardi 6 avril 2010

Tour des Flandres

Par Gus.
Samedi 3 avril 2010, comme le veut la tradition, nous partons en procession pascale du côté de chez les flahutes. D’un côté les vrais flahutes (Francis, Thierry et Christian) sur le 260km, de l’autre les 2/3 de flahutes (Damien, Quentin, Emile, Augustin, Marcel et un renfort de choix : Thierry Stevens) sur le 150km. Interdit de départ, non pas par l’UCI – encore que, il faudra vérifier – mais par son coach : Phil. Les 2/3 de flahutes prennent donc la route en temps et heure, vu que Cassou n’est pas présent cette année. Après un crochet chez Van Eyck à Alost, atterrissage en douceur à Ninove par les petits chemins pour éviter de devoir se garer à 5 bornes du départ le long de la 4 bandes. En effet, comme de coutume, c’est la sortie de l’année pour nos voisins du nord, et il faut bien caser quelque part toutes les voitures qui amènent les 19.000 participants au départ. Préparation des hommes et des vélos, 11H du matin au clocher de tous les villages environnants et c’est parti pour une belle ballade pour manger des bergs et des kassei.
45 km pour s’échauffer en direction d’Oudenaarde et, à tout le moins, pour se prendre durant une bonne demi-heure des trombes d’eau sur la figure. Un vrai temps de flahute. Petit cadeau des organisateurs : la Paddestraat, bien que non présente cette année sur le parcours des pros, est au menu des cyclos. Heureusement, ils ont eu le bon goût de la placer côté faux-plat descendant. A Oudenaarde, donc, nous retrouvons les vrais flahutes. Le maître nous apprend que sa vue baisse et qu’il a loupé une rigole. Vu que son vélo n’était pas du même avis que lui sur la trajectoire à prendre, chacun est parti de son côté et bardaf ce fût l’embardée, heureusement sans dégâts importants. Après, c’est l’heure de commencer les choses sérieuses et d’attaquer les difficultés. Petit tour en région wallonne du côté du Mont de l’Enclus et enchaînement avec le Knokteberg. Après c’est la descente vers Berchem pour aller directement chercher le Vieux-Kwaremont. Contraste assez saisissant : d’un côté la grand route et au fond la centrale nucléaire, de l’autre cet infâme boyau pavé et gluant qui remonte la colline. C’est ça le Ronde : une épreuve d’un autre âge.
Juste après une petite descente, on attaque le Paterberg.

Hésitation interdite, sinon c’est pied à terre assuré (encore plus si mémé est de sortie).

Et 5km plus loin, c’est parti pour le Koppenberg. Pas de miracle cependant, c’est comme le ring de Bruxelles un jour de neige cet hiver : a pied.

Les difficultés s’enchainent alors : Steenbeekdries, Taaienberg, Eikenberg. Pas de chance toujours pour notre liégeois de Saint-Hubert qui crève deux fois et déchire un pneu. Quentin, le buffle d’Anhée, nous montre que perdre du poids et sortir d’un stage à Riccione et du Tour de Chypre ça aide drôlement : il se la joue à la Cancellara, tout assis et avec les watts. Nous voilà tous en mode Devolder. Par ailleurs, vu que nous prenons la peine de voyager jusque là, autant le faire sérieusement : secteurs pavés jusqu’au bout et interdiction de prendre la rigole. Après, place au secteur modifié de la course avec 4 secteurs pavés qui se succèdent avant le Molenberg, dont notamment le Holleweg et la Kerkage. Pur bonheur pour les rouleurs, l’enfer pour les secs et légers (chacun se classera dans la catégorie qu’il veut). Phil, qui heureusement n’est pas interdit de gsm, nous coache à distance par sms. Molenberg, Leberg, Berendries… Et bris de chaine pour Christian. Heureusement il dottore Francisque le dépanne avec une attache rapide.
Ten Bosse, personne ne se prend pour Museeuw, faut dire que la fatigue commence à se faire sentir. Et puis la pluie revient de plus belle. Enfin, voici le moment-clé du jour : le Muur de Grammont (un monument que Damien a d’ailleurs voulu faire découvrir à sa petite famille un jour en rentrant de la mer, mais pas de chance c’était en plein carnaval, ça lui apprendra à vouloir faire des recos non autorisées). Un super moment, des spectateurs un peu partout, une chouette ambiance. Et puis aussi un clown qui tombe devant moi, m’obligeant à mettre pied à terre. A peine le temps de me retourner d’un côté que la grande carcasse de Damien chute en plein milieu… et de l’autre côté que Christian met pied à terre. Bref, nous bloquons tout le Mur, ça gueule à l’arrière, mais au moins ils se souviendront de nous.

Bientôt la fin du chemin de croix, le sommet approche !

Descente rapide et puis place à la côte de Damien. Ca passe plus ou moins (enfin plutôt moins que plus, faut dire que le pavé est mouillé et pas trop super sur le haut).

Après il ne nous restait plus qu’à lâcher les chiens, vent dans le dos, vers la ligne à Merbeeke, que nous franchissons comme les pros. Petit toilette rapide à la voiture et nous retrouvons sous le chapiteau le dandy de lidge, alias Marcel, qui avait fait son Jacky Durand, ou la journée en solitaire devant le groupe. A tout le moins il sera le seul d’entre nous à être passé à temps pour se faire photographier.

3ème mi-temps correcte avec une tongerlo ou l’autre.

Enfin, nous sommes quand même quasi les derniers, pour le principe.

Ne regardez pas le bas du dos de la fille derrière Francis, svp !!!

Retour dans nos chaumières. Enfin, pas avec tout le matériel, vu que Damien, sans doute jaloux de mes roues campagnolo à 50 rayons et à 5 kilos la paire, est reparti avec dans sa voiture. Tot straks. Ici Meerbeke, à vous Villers-sur-Lesse.

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