lundi 20 septembre 2010
La Charly Gaul 2010
C'est vrai que ça fait pas très 2010 cette photo... mais c'est Charly Gaul !
Tout a commencé a l'arrivée a Echternach vers 8h20. J'avais prévu un timing JIT comme a l'habitude. Petit dej dans la voiture, à surveiller le ciel et la température extérieure. 10 degrés, mais le soleil brille. Ça s'annonçait pas trop mal...
Arrive a Echternach, préparation a cote de la voiture dans un parking. Pas le temps de chauffer les jambes, je dois aller m'inscrire. Il faut dire qu'on trouve très facilement son chemin. File de droite avec 20 personne devant moi, Aïe! Je demande et on me dit que c'est pour la course B (100 km). Je fais la A (160 km qui en fait fait 169, j'y reviens).
Avant de rentrer, je rencontre un maillot vert... Tiens un TDL! une tête non reconnue sous le casque... Je me présente et ne m'éternise pas, au risque de paraitre impoli. J'apprends plus tard que c'est Benoit et que c'est sa première cyclo de la saison. Je ne suis toujours pas inscrit et n'ai pas l'heure.
Après m'être inscrit (sachez que je perds toujours du temps lors de cette étape critique. Écrivez "Pierre-Boris Kalitventzeff" plutôt que votre "Jean Dupont" et vous comprendrez ;-), je dois aller au petit coin faire une moins petite commission. Je me dirige vers les toilettes mais un garde du corps, une femme plus lourde que moi, m'agrippe par le bras et me demande d'enlever mes chaussures. Nous sommes dans un bâtiment de la commune... la mairie? quoi qu'il en soit le sol est en marbre. Je ne lui demande pas si elle fait du krav maga... Je discute mais finalement obtempère... je râle ! (je dois enlever mes sur-chaussures. Qui a inventé ce truc débile?)
Après m'être exécuté au petit coin je remonte les escaliers et vais m'excuser auprès de la gente, j'enjambe ma selle et me dirige vers la ligne de départ. Il reste douze minutes avant le départ. Après tout, pourquoi tant de stress?
Il fait beau mais encore frais ce matin. Bientôt, je n'aurais plus froid du tout... Je suis installé à droite de la ligne de départ.
Le départ est donné! 10 vélos passent, 20, 40, 60,... sans doute plus. Je vois deux maillots TDL passer. Benoit a décidé d'escorter Eric. La fameuse solidarité team de Lux dont nous avons parlé dernièrement sans doute ! Ca défile, enfin je m'engage.
Ca démarre sur les chapeaux de roues, en léger faux plat. Trop vite pour moi... Devant ça va rouler fort : 39 km durant la première heure, 90 km après 2h20... Ce seront les derniers chiffres que Benoit pourra nous rapporter. Pour ma part, je décide de ne pas m'accrocher et suis, à mon rythme. La course commence par une côte de 4,5 km à du 4,5%.
Au dessus, un petit groupe se forme. Le début de la course est rapide (34 km/h de moyenne après 65km !). Une côte de 16 km est au programme, le groupe l'avale. Un peu avant, il revient sur quelques téméraires partis avec les premiers dans la première côte. Ca me permet de faire la rencontre de Lance. L'allure baisse un peu dans la vallée qui suit. Les corps récupèrent; je me dis que c'est pas plus mal.
Une nouvelle côte se profile, 4km à 7,5% avec des passages à 9-10%. Personne ne s'arrête au ravito, on prend une rivella au passage (c'est un lieu en Suisse, et aussi le nom d'une boisson rafraichissante, pas mauvaise ma foi !) et on continue. Pas évident le ravito au milieu d'une côte !! Je m'accroche en suivant Lance.
Environ 20 km suivent dans la vallée. Je me positionne devant et commence à prendre quelques relais.
Il reste deux côtes à 7% (3 et 1,5km). Le reste est beaucoup plus roulant. Ca roulera d'ailleurs (33km/h au final). Je ne sais plus très bien quand, mais le groupe revient sur un maillot vert. Salut Benoit! Il a eu un ennui mécanique (patin de frein bloqué) et après la réparation qui a quand même pris quelques minutes, il a connu une grosse panne de jambes.
Il va errer seul dans la campagne luxembourgeoise durant un bon moment avant d'être rattrapé par le groupe de Richard qui l'invite à monter à bord du bus. Les jambes ne répondant toujours pas, il doit laisser filer le groupe conduit par la locomotive de Vaux. Finalement il pourra accrocher notre groupe et terminer la course avec nous.
Ayant jeté un coup d'oeil sur le profil de la course la veille et ayant constaté qu'il n'y avait plus de difficulté dans les 20 derniers km (descente puis plat), je me dis que je vais tout donner dans la dernière côte. Je me met dans la roue du dossard 64 qui accélère dans les premiers mètres de la dernière difficulté (4 km à 3,5%, mais le début est assez raide), il me fait signe de passer. J'arrive à sa hauteur et il me chante qu'il faut transporter tout un camion en faisant référence au groupe qui suit à quelques dizaines de mètres. Je lui dis que je n'ai pas le permis camion (je ne peux pas aller plus vite) ! Il remet une couche mais ça ne dure pas, je m'accroche...
On se retrouve à 4. On se relaye jusqu'en haut. On a fait le trou. En fait la côte est en escalier et le groupe se scinde en trois, les deux qui nous avaient suivi, moi qui essaie de suivre et qui ne les reverrai plus et le dossard 64 plus loin derrière moi. Derrière, Benoit joue l'équipier et ne prend aucun relais avec les poursuivants.
La descente qui suit est piégeuse, pas dangereuse mais "piégeuse" (pour ceux qui ont tout donné dans la "dernière difficulté" et qui croient que le parcous est de 160 km alors qu'il y en a 9 de plus). En effet il reste quelques bosses qu'il faut passer en force et il faut encore s'arracher. Dans une descente, le groupe revient sur moi. Trop beau pour être vrai ! Je décide de rester à l'avant et le groupe s'étire dans la descente et le plat jusqu'à Echternach ou se dispute un court sprint.
On se congratule, se sert la main. Le dossard 64 est là. Benoit aussi. Belle course! Nous rencontrons Jean-Paul et Richard, qui me dit qu'il est arrivé 5 minutes plus tôt. Là mon ego se gonfle d'orgueil. Le classement confirmera. C'est vrai que je n'ai jamais roulé si vite. Je prends des nouvelles d'Eric... il aurait eu une crevaison... Lance arrive quelque instants après.
Benoit et moi papotons sur la ligne d'arrivée quelques dizaines de minutes; bien sympa... il me montre même son mollet ;-) En réalité il en a bien deux mais un fait de l'ombre à l'autre, ce qui me permet de le congratuler, apprenant qu'il a eu une rupture du tendon d'Achille en début de saison!. Je rentre après avoir avalé une demi-bière avec Richard qui m'attrape alors que je tente de m'éclipser. Pendant ce temps, Jean-Paul ne perd pas le nord et se fait prendre en photo avec une modèle "Bofferding" (avec le nom, ça fait tout de suite moins sexy... alors on va se contenter de la photo !).
En bref, voici un bien belle cyclo! De premières vraies sensations de cyclosportive pour moi. Un beau parcours, 11 côtes, roulant, avec de belles (et bonnes!) routes. De sympathiques nouvelles rencontres TDL. Organisation au top! Condition physique au rendez-vous, avec moins de souci de digestion qu'à l'habitude... A refaire !
A par ça, j'ai reçu un diplôme chez moi... vous connaissez ce type, "Pierre bris" ?
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