Direction la Forêt Noire et son Ultra Radmarathon d’Alpirsbach, le SURM ( petite ville surtout connue pour sa production de bière (l’Alpirsbach, excellente blonde et blanche) pour un 248 km et 3,880 mètres de dénivelés. Arrivée samedi en début de soirée, après 5 heures de route et un petit arrêt au Véloland de Metz ( que nos épouses se rassurent, nous en sommes ressortis sans dépenser le moindre Euro). Accueil sur place par le représentant local du TD Martin . Retrait des dossards, pasta party offerte par l’organisation, petite bière locale et direction l’hôtel.Accueil assez froid (on est dans le fin fond du trou de l’Allemagne), le personnel nous interdit de mettre les bécanes à couvert. Aieaieaie, les pauvres, rester dans la voiture, aux yeux de tous….. mais si nous sommes dans le fin fond, nous sommes quand même en Allemagne et pas en Italie nous répétons nous sans cesse avant d’aller dormir
Re- petite(s) bières locales au bar de l’hôtel et hop dans nos lits à une heure plus que décente. Seule petit stress pour le lendemain : la météo, ce samedi le temps était à l’été ( 24 degrés) mais la météo annonce entre 8 et 13 degrés pour le lendemain avec … 80 % de chance de pluie.
Réveil des troupes à 5h30 et petit dej à 6 h, on remballe nos valises à peine déballées de la veille et direction la ligne de départ. Il fait moins froid que prévu et il ne pleut pas, c’est déjà un plus. Arrivée sur la ligne un peu en retard mais no stress, il ne s’agit pas d’un cyclosportive mais d’une randonnée.
Le gros des troupes étant déjà parti, les 4 TDL partent ensemble avec comme mission de rester « gro
upieren ». Malgré qu’il ne s’agit pas d’une course, la ligne de départ à peine franchie, devinez qui se met le nez dans le guidon à rouler comme s’il s’agissait de rattraper un groupe échappé à 5 km de l’arrivée. Ouf, cela commence mal, si l’on roule comme cela dès le départ on va terminer à la cravache. On ne fait que rattraper et dépasser des participants, aucun d’eux ne s’accroche. Nous attaquons donc à 4 la première montée à un train trop soutenu. Heureusement le poulet crève de l’avant et comme d’hab, en l’absence de ses 2 mécanos favoris Lance et Gilbert), c’est frère Tuck qui se charge de réparer sous le regard admiratif du poulet. On en profite pour souffler et nous voilà reparti en chasse patate pour re-dépasser tous ceux que nous avions déjà doublé.
1er ( des 5 ! ) ravitos, c’est du 5 étoiles, thé, soupe, sandwichs, orange, citron, melon, cake, croissant, boisson énergétique, coca, jus de pomme , chocolat et j’en passe. L’atmosphère est très relax, pas de stress, tout le monde prend son temps.
Nous repartons direction la seconde difficulté du jour . Dans la descente nous sommes ébahis par le nombre de membres de la croix rouge. Quasi tous les 3 épingles, il y a une voiture de la croix rouge ( et dans certains tournants des brancards déjà prêt, on avait oublié de leur signaler que Richard ne venait pas). « Ah » le réalisme allemand
2ème ravito et direction la plus grosse difficulté du jour, le Kandel , soit 12 km à du 7.9 % de moyenne
Nous rejoignons un groupe et constatons que derrière nous sont scotchés une dizaine de coureurs. On ne verra que le TDL à l’avant du peloton dans les 10 derniers km jusqu’au pied du Kandel, avec comme d’habitude le seigneur qui travaille pour 3, Martin qui est d’une fraicheur et d’une puissance à nous rendre jaloux, sans oublier frère Tuck qui ne néglige pas sa part de travail également.
Sur la route, des travaux et un feu rouge : Le poulet, coincé dans la roue d’une grosse teutonne ne le voit pas et comme elle le grille (le feu), il la suit et nous le suivons. Keine chance, la flicaille aux aguets, nous somme d’arrêter et nous voilà avec 30 cyclos, tous à décliner noms, prénoms, N° de dossard… Tous, non la teutonne et les étrangers, passent discrètement à travers les mailles du filet. On pensait déjà donner le nom de fainéants qui n’étaient pas venus avec nous, avec de fausses adresse (inconnu à ce domicile ). Martin n’aura pas cette chance et il risque un retrait de permis et une forte amende. Un quête aura lieu lors de la prochaine AG.
Au pied du col, toujours les 4 TDL devant le peloton suivi d’une vingtaine de Zoetemelk allemands. Dès la première rampe, on se retourne et.... les Zoetemelk(s) ont laché prises. Nous ne retrouvons à 5 devant dans l’ascencion. Chaque TDL le monte à main et en ordre dispersé. La pente est raide mais pas de passage à des trop gros pourcentages. Nous atteignons le sommet à du 12,5 de moyenne. Nous sommes environ à la moitié de la course et nous avons déjà plus de 2,000 mètres de dénivelés et une moyenne de plus de 24.5 km/h.
Re-ravito puis enchaînement de montagnes russes genre route des crêtes mais avec des montées/descentes plus longues. Ces montées sont assez pénibles car elles comportent de grandes courbes qui nous laissent toujours à penser que le sommet est proche, donc on force un peu pour se rendre compte que cela continue encore à monter. 2 sauts de chaînes pour le poulet dans la descente et le voilà bien loin des descendeurs fous. Il faudra cravacher et dépenser beaucoup d’énergie pour revenir. Je rejoins d’abord René qui lui aussi commence à avoir un petit coup de mou. Quand à Thierry et Martin, aucune baisse de régime à signaler, c’est à donf et il faut s’accrocher derrière. Heureusement arrive le dernier ravito où nous retrouvons une deuxième jeunesse et de nouvelles jambes, certains en buvant de l’eau, d’autres .....
Petit détail comique, dès que nous ré-enfourchons nos maitresses, nous remarquons une quinzaine de coureurs qui abandonnent leur repas et sautent sur leurs montures pour nous emboiter le pas. Ce sont les Zoetemelk du pied du Kandel
Les derniers 40 kms se feront à allure cyclosportive, avec 4 TDL tirant un peloton d’une vingtaine de coureurs . Aucun coureur ne passe ou ne prend le relais. Martin et Thierry ( en équipier modèle) prennent à leur charge la grosse partie du travail tandis que le poulet reste attentif en 3ème p osition avec frère Tuck dans sa roue.
Dernière montée d’un petit kilomètre, Martin et Phil se détachent et font un trou de 100 mètres avec le peloton, frère Tuck en chasse patate. Nous levons le pied au sommet pour attendre René et ensuite attendre Thierry. Celui-ci arrive furieux. Il nous traite de tous les noms d’oiseaux. Que se passe t il ? Tout simplement, il avait protégé notre avance en ne relayant pas dans le peloton et ne comprenait pas que nous n’ayons pas pris la poudre d’escampette pour arriver les premiers (de notre peloton). Il reste 8 km, la vitesse s’emballe, les Zoetemelk nous poussent aux fesses et commencent à mettre le nez à l’avant du peloton. Le seigneur roule le final de sa carrière, sautant dans toutes les roues de ceux qui démarrentet protégeant les démarrages de Martin. Nous arrivons à Alpirsbach à 5 avec 30 mètres d’avance sur notre peloton. Thierry démarre, son coèq le laisse partir sans relayer un concurrent de la ... Réunion qui doit seul essayer de boucher le trou. Martin est juste derrière. C’est la bonne. Thierry va gagner, il tourne à droite vers le boudin final et se retrouve face à face avec une barrière nadar; Nous sommes .... derrière la ligne d’arrivée et il y a encore un petit tour de 100 mètres à effectuer. Rien n’arrête le seigneur, il reprend la route de plus belle pour .... arriver bon premier !


A peine la ligne d’arrivée franchie après 8h58 sur nos machines, soit 27,3 km/h de moyenne , nous recevons une .... bière blanche fraiche !
que du bonheur et quelle organisation. Nous sommes heureux car nous avons super bien roulé et quel plaisir de voir 4 TDL tirer du début à la fin les pelotons.
Après une douche bien méritée et bien froide (idéal pour la récup, mais bon,…), nous quittons Alpirsbach pour rejoindre notre belle province où nous retrouvons nos petits lits vers minuit après un super périple et une super randonnée dans la plus belle région d’Allemagne ( avec la Bavière). Certainement une randonnée à refaire, seul petit bémol : la distance ( 248 km) et le dénivelé ( 3,880 m) qui peuvent en refroidir plus d’un en cette saison qui touche à sa fin, une programmation plus tôt dans la saison serait plus indiquée.

Un petit détour dans mes archives m’indique qu’en ce samedi 12 septembre, je participe à ma 16ème picarde. Cette cyclosportive a pour cadre le site classé de la Baie de Somme, véritable paradis pour les oiseaux.
8 TDL ont choisi de s’y aligner.8h10´, la meute est lancée pour 10 premiers km à allure rapide. Ca frotte, ça freine, ça accélère, ça chute… Un coup d’œil furtif au compteur permet de vérifier des vitesses de l’ordre de 45-50 km à l’heure.
Virage à droite, rétrécissement de la chaussée, direction Eaucourt et son petit pont qui provoque le ralentissement du peloton. S’nsuit trois bosses qui établissent une première hiérarchie. Arthur, Ben, René et Patrick caracolent dans un groupe qui précède celui qui héberge Thierry, Christian, Pierre Henry et Alex. Partage équitable des forces de TDL dans chaque peloton.
Eole qui est un invité habituel de cette cyclo nous fait très vite part de sa présence et de ses velléités. Le plus souvent en nous distillant des vents de côté. Bonjour les bordures…
Quelques km avant Ault et son petit mur qui sort de nulle part, notre groupe reprend Arthur. Son maillot déchiré et souillé ne laisse planer aucun doute sur la nouvelle mésaventure qui le frappe de nouveau en cette année maudite. Un cyclo trop impétueux l’a projeté au sol. En outre cet individu manquait d’un élémentaire savoir vivre en martyrisant le vélo de notre ami Arthur pour tenter de repartir au plus vite. L’esprit cyclosportif qui régnait au début des années nonante semble bien loin pour certains. Pourtant, je ne suis pas encore de ceux qui disent de mon temps…Dépité Arthur qui souffre toujours de douleurs aux côtes rejoignait sa famille qui l’attendait à Ault en face des célèbres falaises.


Considérée comme une des plus difficiles cyclosportives d’Europe, à cheval sur l’Autriche et l’Italie, cette course existe depuis 1982. Pas loin de 5000 participants (tirage au sort comme à l’étape du tour), provenant de plus de 10 pays y participent. 








et au fil de la montée, nos forces se rééquilibrent pour arriver ensemble au premier ravito prévu. Ravito ****, comme on voit si peu souvent, il y a un parking à vélo, de tout à boire et à manger (ce n’est pas la marmotte !!).
Sans se presser, on reprend la route et oui, si on vient de dépasser la moitié du parcours, il n’en reste pas moins le plus rude, les deux cols les plus durs. Après une bien trop courte descente, on entreprend le Jaufenpass par sa face E (à partir d’ici et jusqu’à l’arrivée, nous avions réalisé le trajet inverse lors de 




dans la rocaille, dans des épingles








