samedi 30 avril 2011

Gran Fondo Colnago à Cogolin (17 avril)

Par le coach Et pourquoi pas ? Encore une cyclo que je n’ai jamais roulé et que j’y pensais depuis belle lurette. Et cette année cela tombe juste pendant les vacances de Pâques. Et pourquoi pas une cyclo seul TDL, comme avant, bien que j’aie essayé de débaucher des retraités, des dandys,….. C’est donc de Saint-Tropez que démarre cette cyclo de moyenne montagne (2200 de déni) et de 161 km. Elle visite le massif des Maures avant d’arriver à Cogolin. Pour s’y rendre, départ à 4 h00 du mat de la maison, petit détour par la Provence et arrivée à Cogolin vers 16.30 pour empocher le dossard. Visite de St Trop en famille, avec sa gendarmerie,
ses yachts de rêve, ses starlettes bien bronzées, ses voitures de luxe et beaucoup de vieux. Nous logeons à Fréjus, le campanile le plus proche situé à 25 km du départ. Dodo à 22.30 pour un réveil à 5.30 (c’est déjà mieux que la veille). Catherine me conduit au départ
pendant que je tente le gatosport et le café soluble, elle me dépose à 4 km du départ et rejoins la famille à l’hôtel pendant que René le président de Vaux (en vacance ici) me prend en charge et me conduit et dépose au départ, en plein St-Trop avec ses gendarmes, ses yachts, plus de starlettes à cette heure, mais beaucoup de vieux bien bronzés … avec des vélos de rêve. Il fait un temps clément, peu de vent, soleil, cela promet.
8 .00, pan, je quitte le président, peu habitué aux départs cyclosportifs pour accrocher un peloton. Nous arrivons au premier col après ½ heure à du quarante à l’heure ! Ici, dans les groupes, cela parle français et c’est autre chose que le flamand du ronde ou l’anglais de l’enfer du nord, personne ne relaie. Le pourcentage des deux premiers cols est aisé, on y va bon train avec des vues sur la grande bleue, une végétation luxuriante, c’est le pied.
Le plat de résistance de la cyclo est le troisième col, celui des Fourches (4 km à du 7/8%), c’est dedans que je trouve Julien qui est en stage à Roquebrune et qui tente le grand trophée cette année et Freddy le cops de Didier qui habite Toulon. La descente est malheureusement en mauvais état et mon stage à Roubaix portera ses fruits car c’est seul que j’entamerais la suite, bientôt accompagné d’une dizaine de collègues dont Julien. Nous abordons la fin du parcours qui ne présente plus de grosses difficultés, mis à part une succession de petits bosses, deux, trois petits cols et de long faux plats usants. Première cyclo de l’année bouclée en 5H21, soit à une heure du premier (Currit du team Ekoi et vainqueur de l’EDT2010) mais à du 29.5 de moyenne ! Place au réconfort et aux vacances ! La zone d’arrivée est la place du village de Cogolin, dont le centre est bloqué en notre honneur. Le repas, sous 25° est bien convivial, je discute avec le 6ième du scratch et deuxième de la randonnée de Paris-Roubaix : Philippe Gaumont l’ancien pro accro de Cofidis, vainqueur de Gand-Wevelgem qui casse la croute avec sa petite famille, puis je me retrouve avec Pierre Gégant, cyclosportif de 60 ans, bien connu de Phil, qui devait se taper encore 120 bornes pour rentrer chez lui en bécane. Que du bonheur…. Bon je suis bien un peu inquiet car je n’aurais pas de nouvelle de René. A une telle allure, j’ai bien eu le temps de profiter du milieu, avant que ma blonde ne vienne me repiquer pour remonter vers la Provence, lieu de nos vacances (ou stage ?). En conclusion : bonne reprise, même si cela est un peu loin de nos bases, à refaire et à partager.

Les 6 bourgeois (16 avril)

Par Eric Ska
Une nouvelle cyclosportive vient de voir le jour à Calais: "Les Six Bourgeois". Très excité à l'idée de courir ma première cyclosportive de la saison, je suis donc arrivé l'avant-veille de la course avec Alexandra afin d'aller reconnaître les premiers kilomètres du circuit. Première constation, le plat laisse très vite place à de véritables côtes lorsqu'on rentre dans les terres à hauteur du cap Blanc-nez.C'est sous un soleil radieux et face à des paysages magnifiques (falaises, côtes anglaises en arrière-fond) que je termine ma reconnaissance. Viens le jour de la course et plus précisément lors de l'inscription que ma première déception survient et je ne suis pas au bout de mes surprises...32 euros sans un plateau repas (uniquement pour les 200 premiers pré-inscrits), un t-shirt griffé "l'échappée belle 2010"... et un magazine vélo de 2009. Avec seulement 80 inscrits sur le grand parcours, je choisis finalement de m'aligner sur le petit circuit (110km) où le nombre de concurrents est proche de 200. Le départ est donné sous un ciel bleu azur. Passés les 15 km de plat, je décide d'accélérer dans la première véritable côte. 8 hommes m'accompagnent. Nous prenons 30 secondes d'avance réduites à néant lorsque mal aiguillés, nous devons faire demi-tour pour constater que nous sommes repris par le peloton. Je vous laisse imaginer notre réaction...Tout est à refaire. A deux reprises, le peloton est encore mal dirigé au point de se demander si les motards et les signaleurs connaissent le parcours. Quelques chutes sans gravité accompagnent des demi-tours d'un peloton furieux! Tout cela calme les ardeurs d'éventuels fuyards qui ont désormais peur de s'égarer ou plutôt d'être égarés! A 30 km du terme, une belle côte se présente à nouveau et je décide d'accélérer. Cette fois-ci, nous sommes cinq à partir. Le trou est fait, les relais sont pris et nous nous dirigeons vers Calais. Je tente de partir seul dans la dernière côte car les ultimes kilomètres sur le plat, vent de face , ne me seront pas favorables. En vain. L'arrivée au sprint est donc inévitable et je sais que je n'ai aucune chance de l'emporter. Comme de fait, je serre les dents pour me classer 4e et gagner dans ma catégorie. Belle satisfaction tout de même.Cerise sur le gâteau, le chronométreur nous annonce qu'il y trois coureurs qui sont arrivés devant nous... alors que nous étions en tête de la course. La tension est plus que palpable et mes compagnons d'échappée sont aussi excédés que moi. Nous recevons des diplômes faussés. Finalement, les organisateurs parviennent à rectifier les classements dans une pagaille que je vous laisse imaginer. C'est sans aucun regret que je ne reste pas pour recevoir une coupe. Je préfère me rabattre sur un rapide menu chez McDo afin de canaliser ma frustration et ma colère. Un week-end dont je ne retiendrai que le soleil, les paysages, les visites des sites de la région ainsi que, vous vous en doutez, la très mauvaise organisation générale, à moitié pardonnée vu la jeunesse de l'épreuve. ps: l'organisateur à qui j'ai envoyé un petit mail pour leur exprimer mon mécontentement vient de me répondre et je vais être remboursé intégralement de mon inscription, beau geste !

Paris-Roubaix challenge (9 avril)

Bienvenue en enfer par le coach Que pousse un homme, ou une femme, car il y en avait, pour aller affronter des routes d’un autre temps, et en payant en plus : Sa vie, son rêve, sa passion ? Bien sûr cela avait un prix, jugé assez exorbitant…. Mais une bonne organisation (déjà testée sur les étapes du tour) et surtout la chance de rouler sur route totalement privatisée en valait la peine. Malheureusement, il faut croire qu’au TDL, peu sont tentés, Marcel le dandy de Liège, Quentin le taureau d’Anhée et le coach ont seuls répondu présent.
Soit un seul provincial (et en plus, d’adoption) et on s’étonne après ? Encore plus malheureusement, à j-8, faute d’accord préfectoral, la cyclosportive se transforme en randonnée à moitié prix mais sur route ouverte, bien que évitant le vélodrome de Roubaix. Ne voulant pas laisser pour compte une préparation hivernale bien menée, nous irons quand même Le rendez-vous était à Saint-Quentin le vendredi fin d’aprem. Sur le site de départ, nous sommes des petits gâtés car vu le nombre de participants (1000 et ils en attendaient 4000) nous recevons pleins de petits cadeaux : de l’embroc, des bananes, des chambres à air,….. Nous récupérons notre dossard, maillot, T-shirt contre la présence de quatre chambres à air, une pompe, un casque et n dérive-chaîne dans notre gourbi.
Nous discutons avec des passionnés comme nous et qui connaissent nos couleurs. Il fait beau et demain s’annonce estival. Nos poumons se gonflent d’exaltation, il faudra penser à en diminuer la pression avant les premiers pavés Un petit café puis en route pour l’hôtel situé à 25 km du départ, puis en route pour l’arrivée située à 1 heure de l’hôtel pour enfin revenir souper à l’hôtel vers 21.30. Pâtes et pavé…de saumon au menu. Ainsi la défection de chauffeur/directeur sportif/photographe est résolue ; nous avons une voiture au départ et une à l’arrivée. Un hôtel envahis par les anglais, comme d’ailleurs toute cette course. Une seule côte au programme ce w-end, c’est une Côte Rôtie 1992
et cela fait du bien au passage. Cela glisse bien mieux en bouche qu’un secteur pavé en vélo. L’enfer est pavé de bonne intentions et ce matin se levant, nous en avons : Saint Bernard, donne nous ta puissance, Saint René donne nous ta condition, Saint José donne nous tes km, Saint Christian donne nous ta force, Saint Damien donne nous ton développement, Saint Benoit, donne nous ta souplesse, Saint Pierre donne nous ton endurance, San Ricardo donne-nous ton « pas mal aux jambes », Saint Ernest et Saint Emile donnez-nous le tandem pour les grands bouts droit, Saint Francis ne nous donne pas vos poignets, ni Saint Arthur, ta hanche… Mais il semble bien que tous ces saints nous aient abandonné à notre sort seul. Pavé est l’enfer, et cela ce n’est pas pour rire.
Dès le petit déjeuner, une certaine angoisse est palpable, encore bien qu’il n’y ait pas course. Nous prenons la direction du départ avec notre voiture officielle Skoda
et remontons nos belles sans trop les gonfler. Le temps est sec, clément sans vent. Au micro, le Blaireau nous donne les dernières consignes. Dossard numéro 1, Sean Kelly, 2, Andréa Tafi ……378,…..1210……1360 Quentin. Les départs sont échelonnés de 2 en 2 minutes, par grappes de 200, nous serons de la cinquième vague. Et Pan, c’est parti et ça roule ma poule. Autour de nous, des anglais, américains, allemands et un groupe d’espagnols qui met le feu aux poudres. Ben ce serait une course que cela n’irait pas plus vite, et jusqu’au premier secteur pavé situé à 50 km nous enquillons des faux-plats et petites côtelettes sur la plaque (Qui a dit que c’était plat, le nord ?). Chaque carrefour est gardé par des signaleurs reconnaissables à leur casquette rouge et noir, ils possèdent également de grands drapeaux de même couleurs qui nous indiquent le sens du vent, bien vu. 47 km de parcourus et le peloton commence à frotter. Des gars qu’on savait même pas qu’ils étaient dans le groupe flinguent (Bien sûr TDL était sur la brèche depuis le départ). Quatre consignes : vérifier que les bidons soient bien au fond, vérifier que rien ne sort des poches, pas en fin de peloton et à donf. Voilà comment on passe un secteur pavé, et avec la chaîne tendue les gars.
En passant, on découvre un tas de bidons, des chutes, des vestes, de la bouffe mais on ne s’arrête pas avant la fin. Top, 33 km/h avs pour le premier ravito. Comme d’habitude (cfr EDT 2010), Thierry passe par le stand Mavic (bien présent sur la course avec voitures et motos, ont-ils des roues avec 9 vitesses ?) : sur les pavés, la chaîne sort du galet inférieur ? Nous avons quinze secteurs, trente km de pavés et l’on s’en donnera du plaisir. A fond dedans, et plus cool entre, quand on a l’impression de rouler sur un tapis roulant. Bien sûr la joie est un peu amoindrie par les vélos en sens inverse dans certains secteurs, les VTT qui vous dépassent sans trembler, les voitures sur les pavés et les odeurs de barbecue par cette belle journée. Nous avons trois ravitos et l’on en prendra du lard. Le prix payé pour être ici sera bien remboursé par le volume ramené dans nos poches (Francis, j’ai 100 pipettes). Sur les derniers secteurs, si on a trouvé le truc, il n’y a plus que les poches bien pleines qui sautillent. Sur la fin, les secteurs pavés sont de plus en plus longs, de plus en plus déguelasses et le lisse entre de plus en plus court, Team de Lux se scinde en trois pour passer la ligne d’arrivée au carrefour de l’Arbre. Au compteur, on note 145 km à du 29.8 km/h et 850 de dénivelée, pas de chute, pas de crevaison, SUPER
Nous regagnons en roue libre Baisieux et son centre sportif pour une douche froide bien méritée et des sandwiches de tuc et fromage, tout en buvant du café en boite. Bien décevant….pas à la hauteur du bonheur de la journée.
Retour à Saint Quentin pour y déposer notre journaliste préféré à sa voiture (il doit rejoindre les pros à Compiègne) et nous reprenons la route de Saint-Hubert : Le plat de résistance de la saison est passé en acier (Ronde et Enfer), place à la montagne en carbone !! P.S. : pour en voir une idée http://www.youtube.com/watch?v=3QSpuhIQg1A&feature=player_embedded#at=65 http://vimeo.com/21638450