lundi 28 juin 2010

Suite XXAlps d'Alex

Etape 7 Pedrace - Pedrace 91 km - dénivelé 2541 m Courte étape mais gros dénivelé. Les Dolomites sous la neige, aucun mot ne saurait décrire la beauté des paysages. Boucle qui reprend en partie le parcours du marathon des Dolomites avec passage par cinq cols mythiques de plus de 2000 m faisant partie de la légende du tour d’Italie. Dans l’ordre, Les Passo Gardene(2121 m), Cella (2244 m), Pordoï (2298 m), Salsarega(2105 m) et Valparola (2192 m).Temps sec mais une couche de 20 cm de neige subsiste sur les bas côtés des cols. J’enfile plusieurs épaisseurs pour descendre afin d’affronter le froid dans de bonnes conditions. Après cinq jours consécutifs de pluie c’est de très loin ma plus agréable journée. Etape 8 Pedrace - Caprile 131 km - dénivelé 2543 m Passage par cinq passo : Valparola (2191m) ascenssion côté la Villa, Salzarego (en descente), Giau (2233 m), Staulanza (1773 m), Santa Lucia (1445 m). Journée ensoleillée le matin, plus couvert l’après-midi. Les sept derniers km du Giau offre souvent des pourcentages supérieurs à 10 % dans un environnement d’alpages et de forêts. La vue au sommet est splendide. Etant arrivé tôt à Caprilé, 10 km à allure très réduite dans la vallée allant vers Belluno. Etape 9 Caprile - Lasa 161 km - dénivelé 2649 m Mise en action directe dans le col le plus dur de la journée, le Fedaïa (2057 m) avec beaucoup de passages supérieurs à 10 %, un classique redoutable du Giro. Direction Bolzano par le val d’Ega et le col de Costalouga (1747 m). De Bolzano à Lasa, utilisation de pistes cyclables au milieu des vergers, avec vue sur les vignes à flan de montagnes, sous le soleil. Je loge à 9 km du pied du Stelvio, dans un charmant petit village viticole. Etape 10 Lasa - Tirano (CH) 133 km - dénivelé 4023 m Dernière étape italienne avec comme premier col le roi Stelvio et ses 27 km d’ascension sous le soleil et en présence de nombreux cyclistes. Descente vers Bornio où je prends le temps de me restaurer convenablement car le prochain passo m’obsède depuis un certain temps. En suivant les flèches de la Pantani, j’arrive au pied de mon deuxième objectif du jour, le Mortirolo avec ses pourcentages affolants. 1 h 54 ‘ plus tard, sans aucun arrêt, j’arrive au sommet malgré les 30° du thermomètre. Pour arriver à ma ferme auberge en Suisse, située à flanc de montagne, 10 km supplémentaire d’ascension. C’est de loin ma meilleure étape. Cinq jours de pluie et de froid avaient brisé ma musculature. Les cols italiens lui ont rendu leur souplesse. En Autriche, la météo m’a interdit certains cols, en Italie, j’ai rattrapé tout mon retard en escaladant des cols supplémentaires.

jeudi 24 juin 2010

La XXALPS EXTREME d'Alex (1)

Etape1 : GRIMBIEMONT - CHÂTEAU SALINS Traversée des Ardennes, du GDL et de la Lorraine 233 km - dénivelé 2645 m Départ de Grimbiémont à 7 heure direction La Roche-en-Ardenne puis Bastogne. La traversée du Grand Duché du Luxembourg a été marquée par une succession de côtes qui a augmenté sensiblement le dénivelé. J’ai allongé le parcours pour éviter de grandes villes comme Luxembourg, Thionville et Metz, ce qui m’a permis de traverser beaucoup de petits villages lorrains sous un soleil généreux. Le vent s’est sensiblement renforcé dans l’après-midi. Arrivée à Château-Salins au alentours de 18 heure.
Etape2 : CHÂTEAU SALINS - TITISEE Vosges Alsace et Fôret Noire 249 km - dénivelé 2974 m Très dure étape avec beaucoup de vent au début suivi de fortes pluies. Plusieurs erreurs de parcours dûes à des approximations de l’itinéraire michelin à vélo ajoutées à une carte trop sommaire de l’Allemagne. Je termine cette étape fatigué mentalement et physiquement.
Etape 3 : Titisee - Vaduz Arrivée au Liechtenstein, lieu de départ du parcours de la XXALPS-EXTREME 195 km - dénivelé 1768 m Départ et arrivée sous la pluie. Quatre heures d’accalmie entre les deux. Température trop basse pour la saison. Paysage magnifique en Suisse. Aujourd’hui, j’ai roulé en Allemagne, en Suisse, en Autriche et pour terminer au Liechtenstein. Chute en touchant une bordure sur la piste cyclable, plaie au genou mais sans gravité. Depuis deux jours, plus de 50 % du parcours sur piste cyclable. La météo annoncée pour les trois prochains jours m’inquiète fortement.
Etape 4 : VADUZ - LANDECK
171 km - dénivelé 3383 m Pluies du départ à l’arrivée pour le passage des trois cols au menu du jour. Dommage car la Silvretta, où passe la haute route des Alpes, est très jolie même dans ces conditions climatiques difficiles. Lors du passage du Bielerhöle (premier sommet de + de 2000 m), au pied du col, je suis déjà dans l’obligation de changer les patins de frein. C’est vous dire que, par ce temps pourri, même ma bécane souffre. Etape 5 : LANDECK - SEEFELD
133 km - dénivelé 2358 m Etonnant, temps sec au départ mais température très basse. Après Saint-Anton, la pluie s’invite de nouveau. Au sommet de l’Arlbergpass (1793 m), c’est l’extrême limite, il est bien trop dangereux de continuer vers le nord et je décide de rebrousser chemin vers la vallée. Je retrouve le parcours à Imst pour terminer par 4 km à 10% afin d’arriver à Seefeld. Demain, la météo prévoit de la pluie toute la matinée avec de nouveau des températures trop basses pour la saison. Dans ces conditions, le risque de neige sur les hauts sommets (Timmelsjoch 2474m) est grand. Je filerai donc vers l’Italie à la recherche, je l’espère, d’un temps sec. Une note positive, le soir, je mange très bien et peux ainsi reprendre des forces. SEEFELD - SAN LEONHARD ( Italie )
166 km - dénivelé 2039 m Arrivé à 5 km du col du Brenner (1375 m) la pluie se transforme en neige fondante. Au sommet, le thermomètre indique 1°. Dans la descente mon frein avant est inutilisable (fer contre fer). Dans la pluie et le froid, il ne m’est pas possible de changer de patin. Je descends très prudemment. Suivant la télé locale, ce matin, 10 cm de neige à Corvara et 30 cm au Timmelsjoch. In finé, un changement des températures est attendu pour ce lundi. Ouf !!!

jeudi 17 juin 2010

Les 3 Ballons by Eric day 1 & Lance day 2

Phil, Thierry, Bernard, Emile, Quentin, Augustin, Françis, Eric et Patrick (le nouveau venu alias Fabian Cancellara ou encore « de locomotief van Erpe-mere ») tels étaient les effectifs Team de Lux au départ de la cyclosportive ce samedi 12 juin 2010. L’équipe avait pris ses quartiers dès vendredi non loin de Champagney dans le gîte de la sympathique Mme Cacheux. Les candidats à la Trans’Alp présents ce jour-là plus tôt dans la matinée(Phil - affûté et Françis tout sec) effectuaient déjà une sortie longue histoire de voir si la route qui mène au sommet du Ballon de Servance rend toujours aussi mal. C’est début de soirée et autour d’un excellent spaghetti préparé par Phil que le Team ouvrait grand ses pavillons pour entendre le coach effectué son briefing. C’était également l’occasion pour les membres TDL de faire connaissance avec leur nouvel équipier : Patrick. Imposant par son gabarit (jugez plutôt : au moins 1 m 90 pour 90 kg), le gaillard prenait vite ses marques et chacun voyait déjà en lui le rouleur increvable qu’il manquait à l’équipe. A ce propos, Le coach ne cachait d’ailleurs pas son enthousiasme et se félicitait de la venue de la « locomotief » : TDL met enfin la main sur le pion qu’il manquait à l’équipe, à savoir une mobylette « made in Vlanderen » capable d’emmener Françis au sprint sans que ce dernier ait à donner un coup de pédale. Quel bonheur lorsqu’on connaît la vitesse de pointe de Françis dans cet exercice ! (rire) Samedi. 5h15. Le réveil. Françis dans son joli petit slip noir venait réveiller ses camarades de chambre qui visiblement avaient passé une nuit trop courte et d’un mauvais sommeil. Un solide petit déjeuné avalé, les coureurs enfourchaient leur monture pour rejoindre Champagney afin d’être bien échauffés. Bernard allait rejoindre le box des prioritaires et ce n’est pas moins de 2000 concurrents qui s’élançaient à l’assaut des Ballons vers 7h20. Devant, les prétendants à la victoire et aux places d’honneur s’échappaient très vite. Arnaud Croisier, désormais habitué des podiums en cyclosportive termine la course a une très belle 5e place, se hissant ainsi sur le podium dans sa catégorie et montrant à nouveau sa très forme actuelle (ici encore, le coach ne cache pas sa volonté soit d’intégrer à Arnaud dans l’équipe soit de fusionner Lacremans, actuelle équipe du coureur avec TDL – affaire à suivre). Derrière, Eric terminait à une très belle 82e place suivit par Ben, Phil, Augustin (qui améliore son temps de 50 minutes par rapport à sa participation précédente – le vélo est d’ailleurs en ce moment passé au contrôle anti-bikedoping) Emile, Thierry, Françis, Quentin et Patrick, loin d’être sur son terrain de prédilection ! Bravo ! Saluons d’ailleurs la performance de toute l’équipe qui est parvenue à vaincre la Planche sans doute davantage motivée par l’idée d’apercevoir les Belles-filles (notamment celles du Team Veltec) que d’en finir…

Après 2 ou 3 petites mousses bien méritées et un petit repas au sommet de la Planche, TDL regagnait son logement sous un soleil radieux qui avait tardé jusque-là à se montrer ; chacun rêvant déjà à sa prochaine participation à cette magnifique épreuve qui voit chacun se dépasser. A bon entendeur, le gîte est déjà réservé pour l’année prochaine !!!

Day 2 by Lance

Samedi soir Resto sympha avec apéro payé par Francis (son anniv 57 ans) ; avec Martin et son copain allemand (un fameux grimpeur qui n’a l’air de rien mais bien efficace en côte). Prolongation de la soirée au gîte à la Leffe. Le lendemain réveillé à 7h30 par Ben qui s’affaire sur la vaisselle … je pense qu’il doit la faire souvent, à le voir jonglé avec cette vaisselle. Bon petit dej puis départ pour le décrassage. A peine Prêt à partir et on aperçoit une grosse bulle dans le pneu avant de Phil. On lui a déjà répété qu’il roule en Conti mais rien à faire il est mordu pour Schwable. On lui a donc fait passé son examen de changement de pneumatique … test réussi d’ailleurs. Le décrassage se fera en 2 groupes : Le premier (Phill,Ben et Francis) ne voulant pas se faire mal, feront une bonne vingtaine de km avec un arrêt café dans un camping local. Le 5 autres n’ont pas décrassé mais plus tôt encrassé 60 km avec du déniv. Au retour, on a dévoré la charcuterie que Martin avait amené (pipes fumées et noix de jambon) avec Pils et côtes de Rhône pour arroser tout cela (sauf pour les chauffeurs) Retour à la maison vers 17h30.

mercredi 16 juin 2010

La XXALPS EXTREME d'Alex

EXTRAITS DU GUIDE MONDIAL DE L’ULTRA DISTANCE Pourquoi ne pas tenter l’aventure ? N’ayant pas la classe, ni les possibilités physiques de ces champions, je tenterai de boucler ce parcours en 16 étapes (+/- 160 km par étape et +/- 3400 m de dénivelé) en autonomie complète avec bagages, même configuration que pour le TDF. Je me rendrai au départ à Vaduz (Liechtenstein) à vélo en 3 jours soit +/- 650 km, ce qui me donnera 19 jours de vélo et +/- 3200km. Je roulerai +/- 90% du parcours de la xxalps. J’ai aussi décidé de personnaliser celui-ci en tentant d’escalader 30 sommets de plus de 2000m. J’ajouterai à ce parcours les Tre Cime du Lavaredo, le Giau, le Gd Saint Bernard, le Petit Saint Bernard, Allos, Cayolle, Vars(versant sud), Lautaret(versant sud). De même, je ferai un crochet par le Mortirolo. Le parcours montagneux devrait atteindre +/- 2600km. Départ le 15 juin de Grimbiémont. Arrivée prévue à l’Alpe d’Huez, le 3 juillet, jour de la marmotte pour retrouver Augustin, Ben et Emile, du moins je l’espère. Je suis mentalement préparé à rouler dans des conditions climatiques délicates. Il n’est pas utopique de penser que je sois obligé d’affronter la neige lors de passages de certains cols. L’échec fait partie du sport et à mon âge, ça fait longtemps qu’il n’hante plus mes nuits. Grâce à Augustin et à mon épouse, je donnerai de mes nouvelles sur le blog du team après mon arrivée à Vaduz, à la sortie de l’Autriche, de l’Italie, de la Suisse et in fine de la France. Je rassure Quentin, je ne voyage pas avec un vélo électrique et un stock de piles. A bientôt. Alex.

lundi 14 juin 2010

Les vacances du TDL au Ventoux

Pendant que les ( for ever young) cadors du Tdl (Arthur/Alex et André) s’enfilaient, huilés ( à l'orval ?) comme des machines, soit des montées à la pelle du Mont Chauve, soit un raid extrême , une dizaine d’autres membres du Tdl avaient préférés un w-e de vacances/ à l’ombre du Ventoux.
Pour la neuvième année consécutive ( pour les plus anciens), nous avons posé notre camp de base à Rochegude dans un gite appartenant à un retraité gaumais. Le prix de location du gite est substantiel : 1 Euro symbolique ( on est gaumais ou on ne l’est pas, pour rappel votre fidèle serviteur est également gaumais).
Arrivée sur place avec la Team de Lux mobile chargée à ras bord, 5 vélos, le champion du TDL, boris, le dandy de lietch, notre chauffeur bien aimé et lpd6s. Comme d’hab nous avons été obligé de faire un nœud avant le départ, arrêt pipi interdit, le record de descente doit être battu, Coyote aidant.
Arrivé sur place on n’est pas accueilli comme d’hab par le maitre des lieux. Serait il occupé sur la place du village à jouer à la pétanque avec les autres retraités locaux ? On entend un bruit de machine et on aperçoit au loin un ouvrier forestier occupé à élaguer les arbres ( on avait oublié de prévenir le propriétaire des lieux que Richard ne venait pas cette année) et introduire dans un broyeur le fruit de son travail . Il a l’air assez stressé et introduit son bras quasi jusqu’à l’épaule dans le broyeur. On dirait un astronaute : casque anti bruit et protection diverses. Tellement occupé par son travail il ne remarque pas l’attroupement autour de lui.
Frère Tuck est déjà sur place avec Arnaud ( bien connu des rouleurs du TDL à la Meusienne ) et son manager Patrice, tous les 2 apparentés TDL et ce via Frère Tuck ( on ne vous dira pas qui couche avec qui pour prouver le lien de parenté).
Gisèle et Emile se font le voyage en amoureux donc avec arrêts fréquents. On saura pourquoi Lance de Remy Champagne a mal aux jambes le lendemain au départ.
Comme d’hab, à peine arrivé on enfourche nos maitresses direction Beaume de Venise pour le retrait des dossards. Au retour, le mulet de Marcel se braque. Son pédalier se dévisse, il ne peut plus que pédaler avec les 2 pédales parallèles. Son vélo ne dépareillerait pas sur le vélodrome de Blankenberge. Il ne nous reste plus qu’à…… le pousser. Il nous reste 15 km jusqu’au Gite. Boris, Thierry et lpd6s se brûlent les jambes à pousser notre dandy tandis que notre champion reste bien à l’écart, il fait la course le lendemain.
De retour au Gite, impossible de se rafraichir dans la piscine, celle-ci n’est pas prête, elle n’est qu’à moitié remplie, n’est qu’à 18 degrés, pas nettoyée et avec un joint du filtre qui fuit. La fronde gronde au sein du TDL, on envisage de changer de gite. Le proprio nous promet que pour le lendemain tout sera réglé. Il décide de ne pas participer à la course afin de pouvoir satisfaire ses exigeants invités. Finalement on trouve une solution autour d’un bon Orval, il participera bien à la course mais sur le petit parcours afin d’être de retour tôt pour réparer la piscine. Gisèle se chargeant d’aller ( à vélo) chercher la pièce de rechange .
Après la traditionnelle pasta party et 1 ( un) verre de vin,
dodo pour tout le team. Réveil à …. 5h30 ( vacances ?) , gatosport, kawa etc et départ en voiture pour la ligne d’arrivée.
Nous sommes 9 TDL : Eric, Marcel, Boris, Thierry, Emile, René, Didier, Phil et Pierre-henri ( venu en famille) . Vu la forte représentions du TDL, le trésorier du team ( retenu par le mariage de sa fille) nous avait alloué un budget spécial pour un moteur ( à la cancellara) et pour un caméraman afin de suivre l’épopée des membres du TDL ( mais difficile avec un seul caméraman de suivre toute l'équipe).
9 TDL mais pas tous sur la même distance, plusieurs schismes se créant, soit avant la course, soit en cours de course :
1) Les « je n’ai pas fait » 800 km pour faire le petit parcours ( tous les membres ci-dessus sauf les membres ci-dessous)
2) Les « je voulais faire le grand parcours mais j’ai un mot de mes parents ou une attestation médicale pour faire le petit » , soit Eric
3) Les « je n’ai pas d’excuses valables » ( voir ci-dessous)
4) Le seul participant du TDL à la Ventounette ( il se reconnaitra). Pour ceux qui ne connaissent pas il s’agit d’un pèlerinage de 18 km ( aller) jusqu’au km 6 du Ventoux, soit un pèlerinage jusqu’à l’arbre où frère tuck a piqué un somme lors de l’étape du tour l’année dernière ( endroit marqué par de la bave jaune séchée laissée par un autre membre du TDL ( il se reconnaitra aussi) également lors de l’EDT
5) Le seul participant de lietch du TDL à effectuer le tour de Beaume de Venise ( 5,8 km quand même pour …. 34 E d’inscription, cela fait cher le KM ) et j’ai déjà fini ma cyclosportive mais avec une bonne excuse, impossible de pédaler avec des pédales en parallèle.
Départ comme d’hab sur les chapeaux de roue, cela roule à bloc jusqu’au pied du Ventoux, la moto essayant de filmer et cadrer au mieux Arnaud et Didier. Malheureusement à St Estèphe, la moto doit laisser filer d’abord Arnaud et ensuite Didier, malgré les 100 W que ce moteur nous fait gagner, ce n’est pas suffisant pour suivre nos champions.
La moto profitera du replat du chalet renard pour recoller à la roue de Didier .
Arrivé au sommet, problème technique, comme les spécialistes que vous êtes le savez, la batterie de ce nouveau moteur révolutionnaire et tellement discret ne dure qu’une heure trente ( soit le temps de l’ascension du Ventoux).
Impossible donc de continuer à suivre Didier qui décolle (littéralement ) à la vitesse de ….. 102 KM /h dans la descente du Ventoux ( j’espère que Sonia ne lira pas ce CR).
Il commence à faire chaud, très ( mais moins qu’à l’étape). Les autres membres du TDL passent ensuite en ordre serré le sommet du Ventoux pour rebasculer vers Malaucène. LPD6s, pris de crampes (mon œil) juste avant la bifurcation du petit et du grand parcours prenant la poudre s’escampette vers le petit parcours pour franchir la ligne devant …. Alain Prost.
Les vrais, les durs, les jusqu’aux- boutis mes , les je ne renonce jamais continuant leur route sous la fournaise. Remontée vers Aurel pour ceux-ci pour re- Ventoux via Sault avec un ravito surprise TDL ( sans poussettes mais avec du coca).
Belle perf de tout le Team avec une mention spéciale à Didier premier du Team et Eric (pas Ska mais le gaumais) avec le meilleur rapport nombre de KM d’entrainements depuis le premier janvier ( 63 km) versus temps réussi à la Ventoux.
Super perf également de notre cousin Arnaud qui se classe 2ème toutes catégories confondues derrière le champion de …. Pologne ( il n’aurait pas pu rester chez lui celui là ?)
Re- comme d’hab on prend le contrôle de la terrasse la plus proche pour ensuite retourner à notre gite où nous fêterons dignement le podium d’Arnaud.
Le lendemain, re-fixation du pédalier de Marcel par ben-hur (lance) décrassage, piscine,
déjeuner français, on prend congé d’Eric et retour à la Casa. Encore un grand merci à Eric pour son accueil 6 étoiles et en route vers ….. la 10 ème édition.

Les 6 Ventoux

A l'assaut de la Provence

Par Alex
Départ le 20 mai au matin, direction Saint Rémy de Provence. Le Général est accompagné d’Aurélie, sa fille promue cantinière pour 24h ,soit le temps de la tentative,d’André qui révise ses formules de trigo afin d’appréhender au mieux la déclivité du Ventoux et de votre serviteur pressé d’en découdre avec les difficultés provençales. La veille des hostilités, André légèrement souffrant récupère .Visite à la japonaise des Baux de Provence pour le reste de la troupe. Direction Vacqueyras pour compléter nos caves. Passage par Beaumes de Venise pour réserver les tables pour les cyclos de TDL participant à la Ventoux du 5 juin. Fin d’après-midi, décrassage pour André et Arthur. Briefing RPE pour Alex. Le parcours du RPE n’est pas fléché, mais fait l’objet d’un road book. Raid Provence Extrême

Départ de Bédoin à 9h30 sous le regard d’Aurélie, d’Arthur et d’André, direction Malaucène pour les 26 concurrents de la catégorie Grands Randonneurs (sans assistance). Neutralisation de l’épreuve pour les douze premiers km.

Dès l’entame du Ventoux, le mini peloton éclate de toute part. La chaleur sera omniprésente toute la journée. Pour ma part, je grimpe seul à ma main (1h58 pour l’ascension). Descente rapide vers Sault où j’enregistre ma première erreur de parcours (bonus supplémentaire de 3 km). Pointage et ravitaillement à Aurel. Direction Valensole par une route de style toboggan. Quelques km avant Manosque, une erreur de parcours m’oblige à escalader un petit col de 4 à 5 km, de nouveau un bonus de 6 km. Slalom dans les embouteillages de Manosque suivi d’une longue montée vers Valensole (contrôle 2). Après 150km, je dois déjà manger du salé en l’occurrence du saucisson et des triangles de fromage fondu, avant d’avaler du sucré. Ce rituel sera le même à chaque contrôle. Dans mes bidons uniquement de l’eau coloré par de très faibles doses de boissons énergisantes (20% de la dose prévue). Au contrôle, je bois du coca dans la mesure du possible (certains contrôles en étant dépourvus).

A l’approche des Gorges du Verdon, le temps devient de plus en plus orageux. Le troisième contrôle se situe à Aiguines dans la montée du difficile col d’Illoire, porte d’entrée des fabuleuses Gorges. Pas question de snober ce ravito avant d’entamer la redoutée traversée des Gorges. Le versant sud est constitué d’une succession de montées et de descentes agrémentées de merveilleux paysages qui vous font oublier la difficulté du parcours. La pluie a tôt fait de rafraîchir l’atmosphère. Ce climat me convient nettement mieux. Je suis de plus en plus à l’aise. Plongeon vers le versant nord accompagné de la nuit qui tombe. Une longue montée conduit à la redoutable boucle des belvédères un moment menacé de retrait, vu sa dangerosité, après un rude hiver. Durant cette sévère ascension, 2 ultras resteront une centaine de mètres derrière moi. Je redoute la dangereuse descente qui suit. La route est étroite, absence de toute protection à de nombreux endroits pour empêcher de basculer dans les eaux tumultueuses du Verdon qui coule plusieurs centaines de mètres plus bas. Je suis laissé sur place dès le début de la descente par les 2 ultras suivi de leur véhicule au puissant éclairage. Je roule le plus possible à droite à proximité de la paroi rocheuse. Un caillou comme un ballon de football m’oblige à revoir mes trajectoires et a roulé au milieu de la route. La constante pression sur les freins me fait souffrir au niveau des bras. Vers minuit, je pointe à La Palud. Certains sportifs sont marqués par l’effort, souffrent du froid, de troubles digestifs, du manque de sommeil. Pour ma part, je roule en maillot + manchettes et jambières, je n’ai pas froid et je me sens encore bien. Ce passage dans les Gorges est le tournant du RPE. Des coureurs y jetteront le gant ou y seront éliminés. Etant largement dans les délais, je prends mon temps pour me restaurer convenablement. On m’avertit que des pierres jonchent la chaussée dans la prochaine descente de col. Personnellement, je ne remarquerai rien d’anormal. Par contre, à un demi mètre près, je manque de percuter un sanglier qui a eu la bonne idée de rester sur le bas côté de la route. Notre maillot a-t –il eu une influence sur son attitude ? Vers 4h du matin, une voiture de l’organisation m’avertit que je ferme la marche (presque 50% d’abandons dans les sans assistance). Pour arriver au contrôle6, on roule sur des routes au mauvais revêtement très peu roulant. 110km sépare les contrôles 6 et 7, ce qui est énorme pour un cyclo solitaire sur un parcours difficile dans les montagnes du Lubéron. Montées et descentes se succèdent dans de magnifiques paysages où les villages sont haut perchés. Sur cette liaison, j’ai collectionné bon nombre de petits problèmes qui m’ont coûté beaucoup de temps. Outre une erreur de parcours et des renseignements à communiquer aux occupants d’une voiture suivant un ultra, j’ai dû roulé plus de 20km sans eau (nature magnifique mais aucune maison à l’horizon) dans la chaleur. Pour éviter la déshydratation, j’ai ralenti mon tempo. Ces contretemps sont inhérents à l’aventure solitaire. A Gordes, j’achète une boîte de coca dans un snack, mais j’essuie le refus de la tenancière de remplir mes bidons. Elle me conseille la fontaine du village où il s’avère que l’eau est non potable. La superette du village est fermée, donc je continue. A la sortie de Gordes, la voiture d’un commissaire me dépanne d’un demi bidon d’eau tempéré. C’est seulement à Bonnieux, 15 km plus loin qu’une dame bienveillante remplit mes bidons d’eau fraîche. Pour accéder au contrôle 7, il faut franchir une côte style Planche des belles filles mais plus courte (2,5km), ce que je fais sans trop de problème en adoptant un très petit braquet et en montant en souplesse. Voyant que j’étais toujours bien, je décide d’accélérer pour les 75 derniers km, ce qui me permet de boucher un trou de 55 minutes sur le concurrent qui me précède. Revenu à sa hauteur dans la dernière bosse, je lui propose de terminer ensemble dans le plus pur esprit des épreuves ultra. Après 31h41, on franchit la ligne d’arrivée. Mon compteur indique 612km et 9548m de dénivelé. André et Arthur, ayant réussi leur défi avec brio, cette bien belle journée s’achève au restaurant dans la plus pure tradition TDL.