dimanche 12 juillet 2009

La bataille de Tavigny

24 Heures de TAVIGNY par Damien Cette année, n'ayant pu prendre part aux combats de façon équitable, point de batailles des Ardennes pour nous. Tout juste avons nous vu filer des balles traçantes liégeoises, de Longchamps ou même flamandes sans pouvoir vider notre chargeur. Toujours sous les ordres de notre général MacArthur, nous étions 10 pour cette édition 2009. Patrick Génicot, Olivier Leriche, Pierre-Henry Etienne, Rudy Lengler, Bernard Gantois, Thierry Mathy, Damien Louis, Maxime et Emerick Swertvaegher. Ce sont ces 2 derniers qui prennent le départ à leur compte. Triathlètes au club de Saint-Hubert, ces 2 petites fusées vont nous placer dans un peloton de 5 équipes de tête au bout de 4 heures de courses. Fin de service pour eux. Ne restait plus qu'aux autres à continuer leur travail. Seulement, en face de nous, la concurrence était beaucoup plus relevée qu'il y a 2 ans. Les 4 équipes devant nous étaient constituées de purs coureurs( facilement reconnaissables par leurs culs qui n'est pas plus large que leurs selles) Nous faisons tourner notre effectif régulièrement mais au fil des tours, les écarts ce creusent irrémédiablement. Seule bonne nouvelle, nous creusons encore plus avec nos suivants. Très bonnes surprise avec les venues de notre ami Jacques Flasse qui se remet doucement mais sûrement de sa chute, et de notre autre ami Ben Defat et son inséparable appareil photo. Encore une fois, une très belle expérience que ces 24 heures même si au final, nous finissons cinquième à 3 tours des premiers, les sixièmes étant à 3 tours de nous. A faire ou à refaire les prochaines années. Pas de déshonneur à être battu par plus fort que nous, et comme disait MacArthur, ce fût une terrible.

Le tour de France d'Alex (suite et fin)

Source :: Avenir du Luxembourg - 9 juillet 2009 CYCLOTOURISME Le Tour en 25 jours pour Alex Joris Vingt-cinq jours et trois heures exactement, c'est le temps mis par le Marchois Alex Joris pour effectuer le tour de l'Hexagone, soit 5 139 km. Interview : Francis COLLIN Alex Joris, après vingt-cinq jours passés sur le vélo, vous n'avez pas envie de le ranger ?Ah non ! Je suis rentré vendredi à la maison (à Roy). Mais après quatre jours de repos, j'ai repris l'entraînement. La Criquielion, c'est déjà pour bientôt.Qu'est-ce qui vous a amené à vous lancer un tel défi ?J'adore le vélo, les cyclosportives principalement. J'ai commencé en 1987 et me suis testé sur la Vélomédiane deux ans plus tard. Au cours de ces vingt ans, j'ai dû accomplir près de 300 000 km. Cette année, mon objectif principal, c'était Londres - Édimbourg - Londres, 1 400 km. Le hic, c'est que je m'y suis pris trop tard pour m'inscrire. J'ai donc anticipé mon projet de 2010, c'est-à-dire faire le Tour de France.Mais pas celui des cyclistes professionnels ?Non parce qu'à mes yeux, celui-ci comporte de gros inconvénients : les contre-la-montre, très courts, et surtout les transferts. Moi, je voulais rouler en autonomie et me tester sur un maximum de cols. Sans prendre non plus de jour de repos.Mais comme pour les pros, vous avez respecté un parcours type...Effectivement. Du moins dans ses grandes lignes. Il s'agit d'un parcours dressé par un club français, l'US Métro. Mais ce parcours type comporte dix variantes. Moi, j'ai choisi celles qui proposaient le plus d'escalades, soit 55 cols pour 5 139 km et un dénivelé de 54 638 m. Si vous voulez recevoir le brevet, il est indispensable de se présenter à une soixantaine de points de contrôle. Je suis parti de Stenay et ai effectué le parcours dans le sens des aiguilles d'une montre afin d'aborder le plus rapidement possible la montagne et surtout de terminer par des routes moins escarpées.Tout s'est déroulé comme vous le souhaitiez ? Vous n'avez pas eu d'incident à déplorer ?Je dois dire que j'ai eu une chance inouïe : durant toute mon escapade, je n'ai connu qu'une heure de pluie. Par contre, dans les Alpes, c'était la canicule. Dans l'Izoard, j'ai souffert. Pour le reste, j'ai juste eu un pneu coupé sur une piste cyclable dans Cherbourg. Le plus dur en fait, ce sont les problèmes de circulation dans certaines villes. Si je dois relever un point négatif dans l'organisation, c'est le fait que trop de points de contrôle soient situés au centre-ville. Pour le reste, j'adore la montagne. Je connaissais d'ailleurs la majorité des cols que j'ai escaladés. Psychologiquement, le plus dur, ce fut la traversée des landes. Il n'y a rien à voir et il faut pédaler, pédaler... Comment se déroulait une journée type ?Grosso modo douze heures sur le vélo pour douze heures de repos. Je me mettais en route vers 7 h 15 et effectuais un arrêt toutes les deux heures et demie, trois heures maximum. Le soir, après un coup de fil à mon épouse qui se chargeait de dresser mon journal et parfois, depuis la maison de me trouver le gîte et le couvert, je prenais plaisir à goûter un menu du terroir. Avec en cadeau, un quart de rouge.

mardi 7 juillet 2009

Le tour de France d'Alex (6)

Lundi 29 juin : PLENEUF VAL ANDRE – BARNEVILLE CARTERET : 244km Dénivelé : 1893m Dernière étape bretonne avec arrivée sur la côte normande Traversée de grands sites touristiques comme Saint Malo, Cancale et surtout le Mont Saint Michel. Parcours musclé entre Avranches et Coutance. Certaines côtes normandes m’ont surpris. Mardi 30 juin : BARNEVILLE CARTERET – COURSELLE SUR MER : 206km Dénivelé : 1587m Début de parcours accidenté jusqu’au 80ème km. Sérieux incident mécanique à Cherbourg.Résultat : pneu arrière hors d’usage suite à une coupure provenant d’un morceau de verre se trouvant sur la piste cyclable. Un problème n’arrivant jamais seul, après changement du pneu,bris successif du gonfleur avec cartouche et de la pompe. Assis sur le bord de la route, j’attends l’arrivée d’un hypothétique cycliste. Je fais part de mes déboirs à un motard. Un quart d’heure plus tard, celui-ci revient suivi d’un couple de cyclistes anglais se rendant sur le tour de France qui me dépanne en regonflant mon pneu. Après 20km de recherche, je déniche un décathlon et effectue l’achat d’une pompe et d’un pneu de rechange. Fin de parcours sur les sites du débarquement. Mercredi 1 juillet : COURSELLE - SUR MER - DIEPPE : 245km Dénivelé : 2151m Forte chaleur sauf en bordure de mer. Je traverse la région des falaises, face à un redoutable vent contraire. L’obligation d’emprunter le pont de Tancarville fut une véritable punition. La chaussée étant interdite aux cyclistes, obligation de traverser celui-ci sur un trottoir de 80 cm de large parsemé de grenailles, morceaux de verre et autres déchets. En plus, j’étais secoué comme un prunier à chaque passage de camion. 20 minutes pénibles en poussant mon vélo. De nouveau, difficulté en fin d’étape pour trouver gîte et couvert Mon ange gardien à la maison veille et me déniche le logement que j’ occupe vers 20 h. Jeudi 2 juillet : DIEPPE – BERGUES 249km Dénivelé : 1138m Traversée de la côte picarde que j’apprécie depuis de nombreuses années. Fin d’étape moins gaie avec la traversée de Boulogne sur mer et de Dunkerque. Parcours vallonné du Touquet à Dunkerque avec un fort vent contraire. Arrivée à 20 heures dans la cité des chti’s, les photos de la poste et du café de la poste s’imposent. Vendredi 3 juillet : BERGUES – FOURMIES 229km Dénivelé : 1129m Un évènement, vent favorable dans les 50 derniers kilomètres. Traversée de lieux célèbres de Paris-Roubaix comme Valenciennes, Orchies, Mons en Pévèle. Matériel à préserver donc pas de pavés. Etant proche du but, Chimay bleue à l’apéro. Fourmies est proche de la cité belge. Samedi 4 juillet FOURMIES – STENAY 129km Dénivelé : 1312m Mon étape finale a pour cadre nos cousines les Ardennes Françaises ( bien plus agréables que les Champs parisiens) J’effectue celle-ci le sourire aux lèvres. Arrivé à Stenay à 14h, le défi est gagné sans avoir pris de jour de repos. CONCLUSION : - En 25j 3h, j’ai parcouru 5139km,escaladé 55 cols pour un dénivelé de 54638m, sous le soleil( forte chaleur) et sans aucun problème physique même mineure. Par rapport au parcours type, j’ai opté pour toutes les variantes de parcours à caractère montagneux. - 15 étapes avaient un kilométrage supérieur à 200 km dont 10 de plus de 220 . - meilleure étape roulée : sans doute l’étape du dimanche 21 juin entre Tarascon sur Ariège et Saint Marie de Campan où j’ai escaladé 6 cols pour 202km – 3905m de dénivelé sous la chaleur. J’avais programmé de m’arrêter à Arreau après Peyresourde. En quittant Luchon vers 15h40, j’ai pris le pari de tenter d’y ajouter le col d’Aspin. Ce jour là, malgré les 32° du thermomètre, j’ai roulé, à un peu plus de 21km/h. Un grand souvenir. - Souvenir le plus désagréable : la circulation infernale sur certains axes et la traversée de grandes villes ceinturées par des voies rapides (interdites au vélo) et quadrature du cercle pour en sortir. Ce qui a engendré de nombreux km supplémentaires agrémentés de nombreux feux rouges. - Condition physique : Je n’avais jamais roulé plus de 4 jours de suite des distances conséquentes. J’ai été agréablement surpris de récupérer facilement après une bonne nuit. Mon appétit n’a fait qu’amplifier au fur et à mesure des étapes de même que le sommeil. J’ ai senti que ma condition s’améliorait au fil des étapes. La dernière semaine , j’ai roulé plusieurs étapes avec un kilométrage supérieur à 240km. - Une chance que j’ai repris le travail lundi, sinon il faudrait installer des cadenas sur le frigo familial.

jeudi 2 juillet 2009

Le tour de France d'Alex (5)

Jeudi 25 juin : LA ROCHELLE - BOURGNEUF-EN-RETZ : 186 km Dénivelé : 444 m J’ai roulé toute la journée dans les marais salants de Vendée et j’ai traversé de nombreux lieux touristiques, c’est une région magnifique. Il a encore fait chaud mais je m’y habitue, par contre j’ai encore dû me battre contre des vents de face et ça, c’est fatiguant. C’est pour cela que mon étape de ce jour est plus courte afin de récupérer. Contrairement à hier où j’ai bien failli me retrouver sans toit pour dormir, ce soir je suis le seul occupant de l’hôtel. Vendredi 26 juin : BOURGNEUF-EN-RETZ - CONCARNEAU : 236 km Dénivelé : 1648 m Le paysage étant plus vallonné, cette étape me convenait beaucoup mieux. J’ai roulé toute la journée sous un ciel plus menaçant mais personnellement, je préfère ce genre de relief plus accidenté au paysage plat des Landes. Samedi 27 juin : CONCARNEAU - CLEDER : 230 km Dénivelé : 2375 m Aujourd’hui, j’ai goûté aux fameux murs bretons. J’ai gravi des côtes aux pourcentages élevés (fréquemment 15 %). Depuis Brest, j’ai été agréablement surpris de constater que les villes bretonnes sont très respectueuses envers les cyclistes et proposent des sorties de villes spécialement réservées aux deux-roues. Il est, dès lors, beaucoup moins dangereux d’y circuler et cela devrait devenir habituel. Dimanche 28 juin : CLEDER - PLENEUF VAL ANDRE : 194 km Dénivelé : 2179 km Le tracé du parcours de cette journée m’a amené à longer la côte d’Armor. Arrivé à Saint Brieux, l’une de mes villes de pointage, j’ai eu la surprise de découvrir que le championnat de France se déroulait dans cette dernière. J’ai bien entendu profité du spectacle mais cela m’a encore occasionné un retard de plus d’une heure. Enfin, si tout va bien, le solitaire espère regagner ses pénates le week-end prochain.