mardi 22 novembre 2011

Paris-Brest-Paris

Paris Brest Paris (par Alain Nizette) Tout passionné de vélo a entendu parler de Paris Brest Paris. Le plus grand brevet européen de cyclotourisme, 1.232 kms, 10.800m de dénivelé à parcourir en un temps maximum de 90h. Cette année, les 5 continents étaient représentés; 56 nationalités, 5.000 participants, 114 belges dont 6 cyclos de la province de Luxembourg. Manquait juste à l’appel André qui était blessé et qui a préféré se soigner pour ne pas aggraver la blessure. Rendez-vous le samedi 20 août pour le contrôle technique du vélo; ensuite direction Versailles, non pour son château mais pour son Campanile (à déconseiller en cas d’affluence attendue, mais ça, c'est une autre histoire…).
Pour moi, le départ est prévu le dimanche 21 à 18h. Après avoir attendu sous une chaleur accablante, j’ai la chance de pouvoir partir dans la première vague des 400 forçats de la route qui ont pour objectif de finir en moins de 90h. Ce départ à 18h me permet de trouver mes marques puisqu’il m’offre 3 heures de clarté avant la nuit. Celle-ci se passe en douceur et sans souci. Au lever du jour, 250 kms sont déjà parcourus. Les kilomètres défilent et la journée passe aussi vite que la nuit avec juste un petit coup de chaleur en début d’après-midi.
Lundi soir 21h, arrêt à Carhaix (530 kms) pour une courte nuit de 4h de sommeil. Départ à 2h du mat pour la fin de la première partie de ce brevet, direction Brest 75km. Avant de partir, je croise Alex qui, lui, revient déjà de Brest et continue jusqu’au contrôle suivant pour dormir un peu. Arrivée à Brest au lever du jour ; c’est la mi-parcours. Maintenant il faut retourner sur Paris. Drôle d’impression : je commence à croiser ceux qui prennent la direction de Brest. Un regard pour essayer de reconnaître une connaissance, une pensée pour ceux qui ont l’air d’avoir de plus en plus difficile à pédaler et qui ont un visage marqué par l’effort. Et puis, tout à coup, une figure connue ! Un grand signe à Albert qui lui, est bien seul dans ce long cortège de cyclos se rendant à Brest... La journée passe à nouveau sans problème ; dans l’après-midi un peu de pluie s’invite et disparait après quelques kms. Un temps idéal : pas beaucoup de vent et de la fraicheur, qui contraste avec la chaleur du départ. Mardi soir 20h30, arrêt à Tinténiac (860km) pour ma seconde nuit de mon périple. Départ à 2h pour ce qui est déjà ma dernière journée de ce PBP. Encore 380 bornes avant ce retour sur Paris. Un petit détour de 8km et une petite tendinite au pied vont agrémenter (hum hum) cette journée. La capitale est en vue, reste quelques kms et toujours ce monde qui, depuis le départ, est toujours en masse au bord de la route. Toutes ces personnes qui sont là, de jour comme de nuit, à nous encourager, à nous donner à manger, à boire,… incroyable !
Avec émotion, à 22h30, sous les acclamations de ce public omniprésent jusqu’à la dernière minute, je boucle ce brevet en 76h33. Ce temps-là, pour une première, c’est une bonne surprise pour moi ! Mais au-delà de l’aspect sportif, ce que je retiens surtout c’est l’expérience humaine : un accueil incroyable de tous ces quidams jalonnant le parcours, applaudissant, proposant des boissons ou de la nourriture et toujours avec le sourire. Celui-ci était également de mise à chaque contrôle où les centaines de bénévoles qui se sont relayés ont également contribué à la réussite de cette magnifique aventure humaine et sportive.
Alex Joris, d’une très belle régularité, est arrivé en 66h38, Philippe Gilson et Charles Perreaux en 78h08, Claude Nollevaux en 86h26 et Albert Daco en 92h42. Soulignons le manque de chance de notre ami Albert qui a perdu beaucoup de temps en raison du fait qu’il a cassé l’attache de son porte-bagages et a donc dû pendant longtemps avoir un autre but que d’avaler les kilomètres : faire du shopping ! Il a donc bien du mérite d’avoir aussi terminé ce PBP.
Nous étions donc 6 Luxembourgeois au départ et nous sommes tous arrivés au terme de ce Paris Brest Paris, épreuve qui a enregistré plus de 1000 abandons sur les 4 .998 partants. Autre fierté pour le Team De Lux : tous les participants aux brevets organisés par le TDL sont arrivés au terme de cette épopée 2011. Merci aux différents organisateurs de ces brevets, sans qui on n’aurait pas eu l’occasion de prendre le départ.

La Ronde Picarde

La der des ders, La Ronde Picarde (par le coach) Il faut profiter de son entraînement en altitude, et à 15 jours de la Haute Route qui vous a été contée par ailleurs, c’est le moment M. Coup d’œil au calendrier de René et contact avec ce M : On va à la Ronde Picarde. Vu la date tardive de la décision, c’est un peu tard pour prévenir les amis et trouver un logement. Ce sera un bungalow dans un camping près du Crotoy. Vendredi, fin d’après midi, on démarre et vu la distance et les bouchons, nous arriverons trop tard pour s’inscrire. Il faudra donc (pour la dernière fois de la saison) se lever tôt. Un sms de René, pour nous apprendre que l’année passée, le parcours avait changé et qu’il faudrait se méfier des dernières côtes, après la bifurcation des 2 circuits nous servira de couvre feu. Le samedi, pas d’échauffement vers Abbeville comme nous y avait habitué frère Tuck, mais le trajet en TDLmobile, puis file organisée pour s’inscrire ; ici ce sont des anglais et cela se voit. Les vélos sont prêts : boyaux, jantes profilées et K7 11/23, c’en est fini de la montagne et on va s’arracher, les conditions sont bonnes, soleil, chaleur et pas trop de vents. On se retrouve en arrière garde pour le départ, pas de TDL en vue. Marcel sur le petit parcours, moi sur le grand, nous avons 53tisé ce joli parcours. Pas de charmante épouse au sommet du mur d’Ault pour ravitailler, pas d’Alex pour nous prévenir des pièges de la route des sables et des changements de directions du parcours, mais des bons groupes pour traverser le champs de bataille de Crécy, où les archers anglais nikèrent les chevaliers français, puis pour endurer la chaussée de Brunehaut (ancienne chaussée romaine) toute droite en faux plat montant et vent de face sur 25km et enfin arriver à Eaucourt après quelques bosses. C’est le parcours habituel que nous avons tiré. Bon, si les résultats ne furent pas à la hauteur, les chtites bières avec Julien, retrouvé la ligne d’arrivée, nous réconfortèrent dans nos choix. Nous nous sommes donc autorisés un gargantuesque moule/frite/mayo pour clôturer la saison officielle. Bien que Julien envisage la Viking, Marcel et moi ne voyons plus que les fameux CLM TDL qui eux, finiront officieusement 2011.

Championnats du monde cyclosportifs

Compte rendu d’une déconvenue (par Jerôme Defays) Dimanche 11 septembre 2011, 10e anniversaire des attentas des Twin Towers… et aussi 1ère édition des championnats du monde cyclosportifs (qui se révèleront plutôt être Amateur-Masters). Pour y participer, à travers 3 continents, 7 épreuves qualificatives étaient organisées durant la saison sous l’égide de l’UCI (en Australie, Etats-Unis, Slovénie, Suisse, Portugal et en Belgique au Gran Fondo Eddy Merckx à Huy). Cette finale « championnats du monde » se déroule donc à Stavelot où seront décernés différents maillots arc-en-ciel en fonction des catégories d’âge. Bref, chouette objectif à relever avec la qualification au mois de juin (où je décroche mon ticket de peu) et le championnat en septembre (qui s’annonce éprouvant au vu de la qualification et du tracé). Donc nous voici dimanche 11 septembre. · 11h30, le temps est on ne peut plus belgico-estival (10° et il pleut averses…) en cette fin de matinée sur Stavelot. · 12h00, retrait des dossards et me voilà parti pour rejoindre le box du départ des catégories 16-29 et 30-34 ans. Entre temps, miracle, la pluie cesse, les routes s’assèchent : je vais passer une belle après-midi. (Je le pensais encore à ce moment-là) · 13h30 heure du départ, Erwin Vervecken nous annoncent que le départ sera repoussé de 30min. En effet, le temps maussade a mis au tapis tellement de coureurs dans la finale des + de 50ans qu’aucune ambulance n’est disponible afin d’assurer notre sécurité. Rassurant… mais les routes continuent de sécher : chouette. · 14h00, nous voilà partis. L’ensemble des coureurs n’ont pas l’air nerveux et nous restons prudents lors de la traversée de Stavelot direction Trois-Ponts. Je vais parcourir un bout de chemin avec Eric, environ 40km qui seront avalés en 1h. Je suis obligé de l’abandonner à la faveur de la première difficulté du jour « L’ancienne barrière ». Je me sens pourtant bien, les jambes tournent, le cœur monte, mais trop. Ils sont fous ces coureurs : +/- 30km/h dans une côte de 5km à 6%. Les machines à l’avant sont beaucoup trop fortes pour moi. A la pédale, je dois lâcher prise. Kilomètre 50, je m’apprête à effectuer les 60 derniers kilomètres seul. En effet, lors de la deuxième côte, je commence à sentir des crampes. Je gère très mal mon effort. Je m’alimente et m’hydrate de bien plus piètre façon. Je suis en train de le payer. Au niveau de la Haute-Levée, je dois encore réduire mon effort. Nous voici au kilomètre 80 au Col du Rosier, je gère comme je peux. Lors de l’avant dernière difficulté de la journée, la côte d’Aisomont, je me fais doubler par quelques coureurs "assez large". Moralement, c’est dur. Dernier supplice du jour, le Stockeu. Là, obligé de forcer sur les pédales, les crampes tirent de partout dans les deux jambes. Physiquement, c'est la fin. Des personnes me poussent afin que je puisse basculer au sommet tant bien que mal. A 200m, des pavés finissent de m'achever. Une fois la ligne d'arrivée franchie, les crampes m'empêchent de descendre du vélo. On me donne un coup de main, impossible de bouger, atroce. Après 25 minutes, les crampes ne stoppent pas. Deux infirmières arrivent avec une civière et me voilà parti pour une petite visite touristique de Stavelot. Le centre ville et sa place des Blancs-Moussis restent néanmoins magnifiques. Voilà 40min que j'ai passé la ligne d'arrivée, je quitte la tente de la Croix-Rouge, m'en vais prendre une douche et retourner vers Vonêche.Bilan : 107km, 1900m d+, 3h24min. Vu le niveau et ma forme du jour, je ne pouvais de toute façon pas faire mieux que 3h15 toujours loin derrière les machines.