dimanche 12 juillet 2009

Le tour de France d'Alex (suite et fin)

Source :: Avenir du Luxembourg - 9 juillet 2009 CYCLOTOURISME Le Tour en 25 jours pour Alex Joris Vingt-cinq jours et trois heures exactement, c'est le temps mis par le Marchois Alex Joris pour effectuer le tour de l'Hexagone, soit 5 139 km. Interview : Francis COLLIN Alex Joris, après vingt-cinq jours passés sur le vélo, vous n'avez pas envie de le ranger ?Ah non ! Je suis rentré vendredi à la maison (à Roy). Mais après quatre jours de repos, j'ai repris l'entraînement. La Criquielion, c'est déjà pour bientôt.Qu'est-ce qui vous a amené à vous lancer un tel défi ?J'adore le vélo, les cyclosportives principalement. J'ai commencé en 1987 et me suis testé sur la Vélomédiane deux ans plus tard. Au cours de ces vingt ans, j'ai dû accomplir près de 300 000 km. Cette année, mon objectif principal, c'était Londres - Édimbourg - Londres, 1 400 km. Le hic, c'est que je m'y suis pris trop tard pour m'inscrire. J'ai donc anticipé mon projet de 2010, c'est-à-dire faire le Tour de France.Mais pas celui des cyclistes professionnels ?Non parce qu'à mes yeux, celui-ci comporte de gros inconvénients : les contre-la-montre, très courts, et surtout les transferts. Moi, je voulais rouler en autonomie et me tester sur un maximum de cols. Sans prendre non plus de jour de repos.Mais comme pour les pros, vous avez respecté un parcours type...Effectivement. Du moins dans ses grandes lignes. Il s'agit d'un parcours dressé par un club français, l'US Métro. Mais ce parcours type comporte dix variantes. Moi, j'ai choisi celles qui proposaient le plus d'escalades, soit 55 cols pour 5 139 km et un dénivelé de 54 638 m. Si vous voulez recevoir le brevet, il est indispensable de se présenter à une soixantaine de points de contrôle. Je suis parti de Stenay et ai effectué le parcours dans le sens des aiguilles d'une montre afin d'aborder le plus rapidement possible la montagne et surtout de terminer par des routes moins escarpées.Tout s'est déroulé comme vous le souhaitiez ? Vous n'avez pas eu d'incident à déplorer ?Je dois dire que j'ai eu une chance inouïe : durant toute mon escapade, je n'ai connu qu'une heure de pluie. Par contre, dans les Alpes, c'était la canicule. Dans l'Izoard, j'ai souffert. Pour le reste, j'ai juste eu un pneu coupé sur une piste cyclable dans Cherbourg. Le plus dur en fait, ce sont les problèmes de circulation dans certaines villes. Si je dois relever un point négatif dans l'organisation, c'est le fait que trop de points de contrôle soient situés au centre-ville. Pour le reste, j'adore la montagne. Je connaissais d'ailleurs la majorité des cols que j'ai escaladés. Psychologiquement, le plus dur, ce fut la traversée des landes. Il n'y a rien à voir et il faut pédaler, pédaler... Comment se déroulait une journée type ?Grosso modo douze heures sur le vélo pour douze heures de repos. Je me mettais en route vers 7 h 15 et effectuais un arrêt toutes les deux heures et demie, trois heures maximum. Le soir, après un coup de fil à mon épouse qui se chargeait de dresser mon journal et parfois, depuis la maison de me trouver le gîte et le couvert, je prenais plaisir à goûter un menu du terroir. Avec en cadeau, un quart de rouge.

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